Le président de la République signe des décrets présidentiels portant fin de fonctions et nomination de deux walis et deux walis délégués

ALGER- Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a signé, lundi, des décrets présidentiels portant fin de fonctions et nomination de deux walis et deux walis délégués, indique un communiqué de la Présidence de la République.

« Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a signé, ce jour, des décrets présidentiels portant fin de fonctions et nomination de deux walis et deux walis délégués, comme suit:

 

– Fin de fonction de M. Bouziane Derradji, en sa qualité de wali de Naâma.

– Fin de fonction de M. Lounes Bouzegza, en sa qualité de wali de Souk-Ahras, et sa nomination au poste de wali de Naâma.

– Nomination de M. Zinai Abdelkrim au poste de wali de Souk Ahras.

– Nomination de M. Fethi Bouzayed au poste de wali délégué de Bab El Oued, auprès du wali d’Alger.

– Nomination de M. Mohamed Lamine Benchaoulia au poste de wali délégué de Baraki, auprès du wali d’Alger », lit-on dans le communiqué.

APS

Justice sociale: l’Algérie consacre le caractère social de l’Etat à travers sa politique financière

ALGER – En allouant près du quart de son Produit intérieur brut (PIB), soit l’équivalent de 5000 milliards Da (35 Mds Usd) aux transferts sociaux directs et implicites, l’Algérie s’emploie à consacrer le caractère social de l’Etat qu’elle considère comme un principe immuable.

Au moment où le monde célèbre la Journée mondiale de la justice sociale, coïncidant avec le 20 février, la loi de Finances 2023, qui consacre les orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, vient confirmer cette orientation, à travers les nombreuses mesures prises visant la préservation du pouvoir d’achat du citoyen.

En effet, ces mesures portent sur la subvention des produits dits de large consommation, la revalorisation des salaires et la lutte contre la spéculation illicite, sans pour autant introduire de nouveaux impôts, outre la promotion de l’investissement local pour assurer l’équilibre régional.

D’autres mesures ont été décidées précédemment par le président de la République, pour ne citer que l’exonération des salaires inférieurs à 30.000 Da de l’impôt sur le revenu global (IRG), mesure qui a bénéficié à 5 millions de citoyens, dont 2,6 millions de retraités, avec une dépense fiscale dépassant les 84 Mds Da/an, ou encore la réduction de l’IRG au profit de plus de 9 millions de personnes, avec une dépense fiscale d’environ 200 Mds Da.

La loi de Finances de 2023, dont le budget est le plus important depuis l’indépendance, avoisinant les 13.800 Mds Da, consacre plus de 9.700 Mds Da aux dépenses de fonctionnement, dont près de la moitié est versée dans les salaires, qui connaitront une augmentation significative au titre des exercices 2023 et 2024.

A la lumière de ces augmentations décidées par le président de la République, oscillant entre 4500 Da et 8500 Da/salaire, et pour lesquels près de 600 Mds Da ont été alloués cette année, en plus de la couverture dédiée à l’intégration des bénéficiaires du Dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP) et à la conversion des contrats du dispositif d’Aide à l’insertion sociale (DAIS) en contrats à durée indéterminée (CDI), la masse salariale devrait atteindre 4630 Mds Da durant l’année en cours.

L’Etat affecte des sommes considérables aux subventions directes ou explicites, financées par le budget de l’Etat (en particulier les transferts sociaux), ainsi que les subventions indirectes ou implicites, à savoir les recettes non recouvrées que l’Etat cède sous forme d’incitations fiscales, avantages commerciaux et soutien des prix des produits énergétiques commercialisés.

Il s’agit des subventions ciblées (habitat, santé, pensions de retraite) et des subventions généralisées (subventions des prix des produits de base, des produits alimentaires et énergétiques et de l’eau), représentant ainsi la plus grande part de la subvention de l’Etat.

En 2021, 2700 milliards de DA ont été consacrés à la subvention des prix de produits énergétiques, plus de 400 milliards de DA à la subvention des prix des produits alimentaires et plus de 60 milliards de DA à la subvention des prix de l’eau.

Au regard des sommes considérables affectées à la subvention des prix des produits énergétiques, l’Algérie occupe la première place à l’échelle mondiale en termes d’application des prix les plus bas pour le gaz de pétrole liquéfié destiné au carburant, deuxième pour le prix du gaz naturel et cinquième pour les prix des carburants (essence et mazout).

Pour renforcer davantage la justice sociale, l’Etat a décidé dans le cadre de la loi de finances 2022, de procéder à l’évaluation des dispositifs de subvention des prix des produits de base (alimentaires, énergétiques et eau), en vue de réformer le système de subventions généralisées en le remplaçant par des subventions ciblées avec l’association de toutes les parties prenantes dans l’élaboration de cette nouvelle approche.

 

— Le caractère social de l’Etat.. un choix irréversible —

 

Des experts estiment qu’en dépit de la pandémie de Covid-19 qui a impacté toutes les économies mondiales, l’Algérie n’a pas renoncé au caractère social de son budget contrairement aux autres pays, car son orientation sociale est un principe sacré et un choix stratégique irréversible.

L’expert en économie, Mourad Kouachi, a estimé dans une déclaration à l’APS, que « l’Etat algérien a œuvré à la consécration de son caractère social depuis l’indépendance et auquel il n’a pas renoncé, en dépit des gouvernements et des conjonctures successifs, étant considéré par l’Etat comme un principe et un choix stratégique et le place en tête des priorités, notamment à travers le maintien de la gratuité de l’enseignement et des soins, la distribution d’un grand nombre de logements et la subvention de produits de large consommation et autres ».

Pour cet expert, « Même dans les pires situations, voire en pleine pandémie de Covid-19, l’Etat avait consacré d’importants budgets au volet social, alors que certains pays développés avaient renoncé à leurs obligations sociales ».

L’expert a souligné que le budget de l’exercice 2023 « est énorme, si ce n’est le plus gros budget de l’histoire de l’Algérie, sachant que sa plus grande partie est destinée au soutien du pouvoir d’achat, sans l’imposition d’impôts et de taxes supplémentaires ».

L’expert en économie, Ishak Kherchi a, quant à lui, affirmé que « la loi de finances 2023 a consacré le caractère social de l’Etat et préservé le pouvoir d’achat du citoyen, sans imposer de nouveaux impôts, en vue de contenir l’inflation et de consacrer la justice sociale ».

« La justice sociale en Algérie se traduit aussi à travers la démarche de l’Etat de concrétiser l’équilibre régional, en focalisant sur les projets de développement dans les différentes wilayas du pays, notamment dans les dix nouvelles wilayas », ce qui a permis d’éradiquer 80% des « zones d’ombre », a-t-il poursuivi.

Pour M. Kherchi, la loi sur la lutte contre la spéculation illicite consacre aussi la démarche de réalisation de la justice sociale, en vue de maîtriser les prix et de préserver le pouvoir d’achat du citoyen.

aps

Communiqué du Conseil des ministres

ALGER- Le Président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, M. Abdelmadjid Tebboune, a présidé, lundi, une réunion du Conseil des ministres consacrée à l’examen d’exposés concernant plusieurs secteurs, indique un communiqué de la Présidence de la République, dont voici la traduction APS:

« Monsieur Abdelmadjid Tebboune, président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, a présidé, ce jour, une réunion du Conseil des ministres consacrée à l’examen du projet de loi relatif à l’industrie cinématographique et d’exposés sur les mesures prises en prévision du mois de Ramadhan, le développement des grands projets industriels structurants dans le secteur de l’Energie et des Mines et des projets de développement des réseaux ferroviaires.

Après avoir ouvert la réunion et donné la parole au Premier ministre pour la présentation du bilan d’activité du Gouvernement au cours des deux dernières semaines, le président de la République a donné les instructions, directives et orientations suivantes:

Le président de la République a, d’abord, ordonné de soumettre la démolition des constructions illicites habitées à un plan étudié minutieusement, préparé par les walis qui doivent le soumettre au ministre de l’Intérieur qui se prononcera de manière définitive après épuisement de toutes les voies de règlement administratif et réglementaire.

– La démolition des constructions habitées ne doit pas intervenir en hiver.

 

Concernant les mesures prises pour assurer l’approvisionnement durant le mois de Ramadhan:

 

– Création, cette semaine, d’un dispositif minutieux de veille, en coordination entre les ministères de l’Intérieur, de l’Agriculture et du Commerce, chargé de contrôler et de suivre quotidiennement l’approvisionnement du marché en différents produits de base, exploités désormais par des bandes pour saper la stabilité sociale.

 

– Le président de la République a souligné que la réduction de la facture d’importation ne doit pas se faire au détriment des besoins du citoyen, mais en tenant compte de la disponibilité de la production nationale, quantitativement et qualitativement.

 

– Intensifier les systèmes d’alerte et de contrôle, à commercer par les cités, les villages et les hameaux, en y impliquant les autorités locales de manière à contrôler les prix des produits de base et approvisionner les marchés, tous types confondus.

Concernant le projet de loi relatif à l’industrie cinématographique :

– Le président de la République a ordonné le report du projet de loi pour enrichissement, en tenant compte des directives suivantes:

– Tenue d’assises dédiées au secteur du cinéma, en impliquant les acteurs et professionnels du secteur algériens, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.

– Le président de la République a souligné son attachement à ce que la nouvelle loi de l’Artiste comporte des mécanismes de prise en charge des aspects sociaux de tous les créateurs algériens, dans tous les types d’arts, en guise de reconnaissance de leur apport et de la belle image qu’ils reflètent de l’Algérie.

– La nouvelle loi doit constituer une véritable motivation et donner la capacité d’assurer une production cinématographique suivant une vision créative qui redonne à l’Algérie son lustre, forte de ce dynamisme que connait la société.

– La loi doit tenir compte des différentes mutations et évolutions dans le domaine cinématographique, et répondre aux attentes des jeunes désirant se spécialiser dans ce domaine.

– Fixer des mécanismes bien définis pour le financement des projets cinématographiques, dans le respect des lois de la République.

Concernant le développement des grands projets industriels structurants du secteur de l’Energie et des Mines:

– Le président de la République a rejeté tous les délais à long terme pour la réalisation de lignes ferroviaires devant relier Annaba à la mine de Bled El Hadba et Béchar à Gara Djebilet en passant par Tindouf, ordonnant leur réduction immédiate.

– Le président Tebboune a ordonné de réaliser ces lignes ferroviaires dans les plus brefs délais, suivant les standards internationaux, en partenariat avec des compagnies internationales, à même d’augmenter les capacités de production de ces deux projets, au regard de leur urgence économique pressante.

– Procéder à l’aménagement et à l’exploitation, en concomitance, concernant les différents travaux, en vue de parachever l’exploitation de la mine de Gara Djebilet.

– Permettre aux start-up de participer aux différents projets miniers.

aps