Meurtre du jeune Djamel Bensmaïn: des peines allant de 10 ans de prison ferme à la peine capitale requises

Meurtre du jeune Djamel Bensmaïn: des peines allant de 10 ans de prison ferme à la peine capitale requises

ALGER- Le procureur général près le Tribunal criminel de Dar El-Beïda (Alger) a requis samedi des peines allant de 10 ans de prison ferme à la peine capitale à l’encontre des accusés dans l’affaire du jeune Djamel Bensmaïn, assassiné en août 2021 à Larbaâ Nath Irathen (Tizi Ouzou).

Cent-deux (102) accusés, dont quatre (4) femmes sont poursuivis dans cette affaire pour plusieurs chefs d’accusation, à savoir la commission d’actes terroristes et subversifs contre l’Etat, l’unité nationale et la stabilité et le fonctionnement normal des institutions, en semant la terreur au sein de la population et en créant un climat d’insécurité en agressant des personnes, en mettant leur vie en danger et en portant atteinte à leurs biens, ainsi que la participation à un homicide volontaire avec préméditation et guet-apens.

Dans son réquisitoire, le procureur général a souligné que ce crime avait pour objectif la déstabilisation du pays, à travers les tentatives du mouvement terroriste « MAK » et de ceux qui embrassent ces idées de l’engouffrer dans un tunnel sombre. Le crime qui a coïncidé avec les incendies de forêts enregistrées durant l’été 2021 a été commis suite à « un complot ourdi visant à semer le trouble et la zizanie », a-t-il ajouté.

« Il s’agit-là d’actes terroristes visant à porter atteinte à la sécurité et à la stabilité de l’Etat et à entraver le fonctionnement de ses institutions », a estimé le procureur général.

Pour rappel, des vidéos montrant des détails du Meurtre du jeune Djamel Bensmaïn ont été projetées durant la séance de la matinée.

APS

Algérie: un parcours de 60 ans en matière de médiation dans les conflits en Afrique

Algérie: un parcours de 60 ans en matière de médiation dans les conflits en Afrique

ALGER – Depuis l’indépendance, en 1962, la diplomatie algérienne, désormais clé de voûte de l’Algérie nouvelle, joue un rôle important en matière de médiation pour la résolution des crises et conflits, notamment en Afrique, en s’appuyant sur un nombre de fondements et principes qui constituent la doctrine de la politique extérieure du pays.

La diplomatie algérienne repose sur trois principes inaliénables : le droit des peuples à l’autodétermination, la non-ingérence dans les affaires internes des Etats et la promotion du dialogue inclusif dans les conflits internationaux, quelle que soit leur gravité.

C’est sur ces fondements que s’est construite puis consolidée la diplomatie algérienne depuis l’indépendance, et c’est dans ce sens que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, est engagé depuis son élection en 2019.

Ainsi, l’Algérie continue de participer activement à l’extinction de plusieurs foyers de tension dans les pays du Sahel et d’Afrique, notamment au Mali voisin, en sa double qualité de chef de file de la Médiation internationale et président du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.

La médiation algérienne avait été couronnée de succès, le travail diplomatique ayant abouti en juin 2015 à la signature de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, baptisé « Accord d’Alger », en cours de mise en œuvre.

En Libye voisine également, l’Algérie, qui promeut la politique de bon voisinage, joue un rôle déterminant dans la résolution de la crise politique et sécuritaire qui frappe ce pays depuis 2011. Sa position repose sur la non-ingérence politique et le rejet de toute intervention étrangère dans la résolution du conflit en Libye, prônant la solution politique à travers un dialogue inclusif inter-libyen.

Dans ce contexte aussi, Alger avait abrité, au cours de ces dernières années, une série de pourparlers inter-libyens dans le cadre de ses efforts continus pour la résolution de la crise libyenne.

Et au Sahara occidental, l’Algérie continue de fournir des efforts soutenus pour le règlement du conflit dans la dernière colonie en Afrique.

La position constante de l’Algérie pour une solution politique juste et durable garantissant l’autodétermination du peuple sahraoui et prônant le dialogue entre les deux parties (Maroc et Front Polisario) reste inchangée.

Grâce à la médiation de l’Algérie aussi, un autre conflit avait connu un dénouement heureux. Il s’agit du différend frontalier entre l’Erythrée et l’Ethiopie (1998-2000). Là aussi, l’Algérie avait vu juste en offrant son assistance aux deux parties pour résoudre pacifiquement le conflit.

Au sommet de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) tenu à Alger en juillet 1999, les parties au conflit avaient accepté les modalités d’application de l’Accord-cadre d’Alger.

Concernant la crise du Barrage de la renaissance, l’Algérie contribue à l’effort collectif visant à régler ce différend qui oppose l’Egypte et le Soudan à l’Ethiopie, en privilégiant la voie des négociations entre ces trois pays comme moyen idéal pour parvenir à un accord garantissant les droits de toutes les parties de manière juste et équitable.

L’Algérie, un Etat influent dans le continent africain

Après un recul de son activité diplomatique à une certaine période, l’Algérie a redéployé sa force diplomatique sur le continent africain et retrouvé son rôle d’Etat influent en participant à des sommets internationaux ou en menant de nouvelles médiations visant à régler les différends dans le continent africain.

Dans ce sillage, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a assuré que : « L’Algérie s’érigera en pays pivot qui agira, comme par le passé, en ce qui concerne l’exportation de la paix, de la stabilité et de la sécurité à travers le continent africain, à commencer par l’espace sahélo-saharien, jusqu’aux foyers de tension partout dans le continent ».

Depuis l’indépendance et jusqu’à maintenant, la voix de l’Algérie demeure écoutée et sollicitée notamment dans le continent. Tout récemment, la Guinée a sollicité le soutien du président Tebboune pour une transition « réussie et apaisée » dans ce pays, en proie à une crise politique.

Le renforcement de l’action diplomatique du pays, en privilégiant une démarche fidèle aux fondements de l’Etat algérien, à savoir la voie du dialogue pour le règlement des conflits et des crises régionales, a été le cheval de bataille du président de la République, dès son investiture à la magistrature suprême.

Quelques mois après son élection, le président Tebboune avait affirmé, lors de son allocution à l’occasion de la 33e session ordinaire de l’Assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) en février 2020 à Addis-Abeba, que « l’Algérie nouvelle demeurera attachée à ses principes et engagements, et jouera, dorénavant, pleinement son rôle en Afrique et dans le monde ».

APS