Lavrov : la suspension de l’aide à l’Unrwa est une «punition collective» et une « violation du droit international humanitaire »

Lavrov : la suspension de l’aide à l’Unrwa est une «punition collective» et une « violation du droit international humanitaire »

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a dénoncé mardi la suspension du financement à l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), y voyant une «punition collective» des Palestiniens.

Douze pays ont suspendu tout versement futur à l’Unrwa, auprès de laquelle quelque 5,9 millions de Palestiniens sont enregistrés.

L’agence onusienne s’est séparée de son côté de douze de ses salariés.

«Ce qui s’est passé et se passe est une punition collective, interdite par le droit international humanitaire», a déclaré Sergueï Lavrov lors d’une conférence de presse avec son homologue gambien à Moscou. Le ministre russe a appelé à une «enquête» pour établir les faits.

«Mais si cette enquête est remplacée par une punition collective de l’Unrwa et, surtout, de ceux à qui l’ONU a apporté une aide inestimable, alors je pense que c’est une mauvaise décision», a-t-il dit.

Une dizaine de pays occidentaux ont suspendu leur financement de l’UNRWA. La Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la Palestine, Francesca Albanese, a estimé que les pays qui suspendaient leur financement à l’UNRWA «participaient à un génocide».

RA

Energie: Arkab préside une réunion de coordination avec le CREA sur le développement du secteur minier

Energie: Arkab préside une réunion de coordination avec le CREA sur le développement du secteur minier

ALGER – Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab et le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula, ont présidé, mardi à Alger, une réunion de coordination, durant laquelle ils ont examiné les moyens de renforcement de la coopération pour la relance et le développement de l’activité minière en Algérie, indique un communiqué du ministère.

Lors de cette rencontre, qui s’est déroulée au siège du ministère en présence de ses cadres, de membres du CREA et de l’agence nationale des activités minières (ANAM), les deux parties ont examiné la situation actuelle de l’activité minière en Algérie, tout en mettant en lumière les capacités disponibles et les défis à relever, précise le communiqué.

Les discussions ont également porté sur « la stratégie tracée et les plans adoptés pour stimuler l’investissement dans le secteur minier, notamment en ce qui concerne les études géologiques, la recherche, la prospection, l’exploitation minière et l’industrie de transformation minière ».

Les deux parties ont convenu, dans ce sens, de « renforcer la coopération et d’intensifier les consultations afin d’assurer une mise en œuvre efficace des initiatives, à travers la tenue de rencontres consultatives et l’intensification des rencontres afin de définir les mécanismes efficaces pour œuvrer à la promotion des investissements nationaux et étrangers, dans l’objectif de réaliser un développement durable du secteur minier en Algérie », conclut la source.

APS

L’année 2024 sera marquée par une relance industrielle dans tous les domaines

L’année 2024 sera marquée par une relance industrielle dans tous les domaines

SETIF – Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a affirmé mardi à Sétif que « l’année 2024 sera marquée par une relance industrielle dans tous les domaines ».

Dans une déclaration à la presse en marge de sa visite de travail et d’inspection de plusieurs unités industrielles dans la wilaya, le ministre a souligné que « l’industrie pharmaceutique a enregistré une relance et les autres domaines industrielles dont la sidérurgie, la production de matériaux de construction et le textile devront accompagner cette relance ».

M. Aoun a considéré que « la concrétisation de cet objectif permettra de générer des emplois particulièrement dans les régions qui en auront besoin », relevant que « l’attention ne sera pas focalisée sur certaines wilayas mais sur l’ensemble des régions du pays ».

Il a appelé dans ce contexte les investisseurs à connaitre les potentialités existantes et les facilités accordées par l’Etat à l’investissement surtout que le marché algérien attend « le produit local », soulignant que l’axe Sétif-Bordj Bou Arreridj est devenu « un pôle industriel par excellence dans tous les domaines permettant au gouvernement et aux gestionnaires de connaitre les méthodes de couvrir certains besoins des citoyens par les productions de ces deux wilayas ».

Evoquant la levée du gel sur le projet d’aménagement de la zone industrielle Ouled Saber (Est de Sétif), le ministre a assuré que « le travail sera fait pour trouver les solutions nécessaires et la prise en charge des entraves rencontrées ».

M. Aoun a visité l’unité Algeria Ham Motors de fabrication et montage de bicyclettes et motocyclettes dans la zone des activités d’Ain Azel (Sud de Sétif) qui produit annuellement 72.000 unités/an avec un taux d’intégration de 30 %.

Le ministre a visité les structures et la chaine de production de l’unité et a reçu sur site un exposé sur les atouts d’investissement de la wilaya qui dispose d’un tissu important de 27.613 Petites et Moyennes Entreprises (PME) dont 5.155 activant dans le domaine industriel au côté de 23 grandes entreprises industrielles.

Dans la zone industrielle d’El Eulma (Est de Sétif), le ministre a inauguré l’extension d’une unité industrielle de fabrication de médicaments de la société Laboratoires Salem s’étendant sur 1.500 m2 dont la réalisation a mobilisé une enveloppe financière estimée à 1,5 milliards DA.

Après avoir suivi un exposé sur l’unité créée en 1994, le ministre a appelé le propriétaire à produire des réactifs de drogues et à élargir la distribution des médicaments à d’autres régions du pays.

Au début de sa visite, M. Aoun a assisté au siège de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW) de Sétif aux travaux d’une journée d’étude intitulée « la relation entre la formation professionnelle et les partenaires économiques et sociaux » organisée sous le slogan « la formation professionnelle et le partenariat économique, perspectives prometteuses » par le secteur de la formation et de l’enseignement professionnels.

Le ministre poursuivra sa visite dans la wilaya par l’inauguration d’une unité de Sinova de production des écrans de télévision, l’inspection de l’unité de transformation des métaux dans la zone industrielle de Sétif et l’inauguration d’une unité industrielle de fabrication de lave-vaisselles dans la zone des activités d’El Helatma dans la commune de Guidjel, au Sud de Sétif.

APS

Le développement des régions frontalières algéro-tunisiennes « au cœur des priorités »

Le développement des régions frontalières algéro-tunisiennes « au cœur des priorités »

ALGER – Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad a affirmé, mardi, que la feuille de route sanctionnant les travaux de la première session de la Commission bilatérale pour le développement et la promotion des régions frontalières algéro-tunisiennes était au cœur « des priorités de l’heure ».

Co-présidant la clôture des travaux de la première session de la Commission bilatérale pour le développement et la promotion des régions frontalières algéro-tunisiennes avec son homologue tunisien, M. Kamel Feki, le ministre de l’Intérieur s’est dit « satisfait des résultats de cette session qui s’est soldée par l’adoption d’une feuille de route aux contours bien définis qui renferme de véritables projets, placés au cœur des priorités de l’heure ».

« Ces projets consistent notamment à mettre en place un système commun pour la prévention, la détection précoce et l’intervention pour lutter contre les feux de forêt », a précisé le ministre, expliquant que « la partie algérienne s’est engagée à faire parvenir à son homologue tunisienne, dans un premier temps, un document d’orientation avant le 10 février prochain et à accélérer le parachèvement du projet d’étude sur le développement des échanges commerciaux et économiques via les frontières entre El Taref et Jendouba, dans le cadre du programme AFTIAS ».

Cette feuille de route prévoit également « l’étude d’un projet de création d’une compagnie algéro-tunisienne d’expositions qui sera chargée de l’organisation annuelle de nombre de projets au niveau des wilayas frontalières tout en contribuant à la création d’une dynamique commerciale le long de la bande frontalière », indique M. Merad.

Il s’agit également, poursuit-il, de « développer les chaînes de valeur en matière de plantes à intérêt médicinal et aromatique, de culture du figuier de barbarie et des oliviers, de viandes rouges et blanches, de produits laitiers et de légumes destinés à la déshydratation et à la conservation », outre « la création d’une zone de libre-échange commune » dans les régions de Taleb Larabi et Hazoua ».

Il a également été convenu, dans le cadre de cette feuille de route de « former les stagiaires algériens dans les domaine du tourisme, de l’hôtellerie et de la pêche au niveau de l’école de tourisme d’Ain Draham et des centres de formation touristique à Tabarka », en sus « de l’échange de formation entre les wilayas d’Ouargla et de Tataouine dans les domaines de l’énergie et du pétrole du côté algérien, et des services de l’hôtellerie et du tourisme du côté tunisien ».

Dans le cadre du « désenclavement » des habitants des régions frontalières, « le wali de Tébessa et celui de Kasserine ont proposé la réalisation d’études par des comités spécialisés sur la remise en exploitation de la liaison terrestre entre Tébessa et la ville de Kasserine », ainsi que « la relance de la ligne ferroviaire entre Constantine et Haïdra en Tunisie via Tébessa ».

Les walis de Souk Ahras et de Kef ont également convenu « d’étudier le projet de création d’une zone d’activités économiques communes », d’autant que la wilaya de Souk Ahras dispose d’une zone d’activités économiques dans la ville de Sidi Fradj, qui est en phase finale de réalisation sur une superficie de 50 hectares comprenant soixante parcelles.

Après avoir précisé que ces axes sont « inspirés des instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et de son frère, le président de la République tunisienne, Kaïs Saïed », le ministre a appelé les walis à « veiller à la mise en œuvre de la feuille de route et des projets qui y sont inclus » ainsi qu’à « surmonter tous les obstacles qui entravent leur concrétisation », tout en « intensifiant la concertation commune pour trouver les financements nécessaires ».

Le ministre a également salué la décision de « tenir des réunions périodiques d’évaluation et de suivi des propositions et des projets » émanant de cette session.

Saluant le « rôle important » assuré par les corps de sécurité des deux pays, M. Merad a salué le rôle de l’Armée nationale populaire (ANP), des gardes-frontières, des douanes et autres corps de sécurité stationnées aux frontières qui « frappent d’une main de fer tous ceux qui tenteraient de porter atteinte à notre sécurité, stabilité ou notre économie ».

Il a affirmé, dans ce sens, que « la coordination entre les deux pays en matière de sécurité constitue l’un des points forts que nous partageons », soulignant l’impératif de « renforcer la concertation et la coordination bilatérale » à ce propos pour « faire face aux défis sécuritaires et leurs répercussions, notamment la migration clandestine et la contrebande ».

A cette occasion, le ministre de l’Intérieur a préconisé de « tenir, l’année en cours, la 1e réunion du comité de suivi issu de l’accord de sécurité signé entre les deux pays en 2017 ».

De son côté, le ministre tunisien de l’Intérieur a affirmé que les Gouvernements des deux pays « œuvreront ensemble pour le développement des ces régions frontalières en vue d’améliorer leur attractivité aux investissements au mieux des citoyens des deux pays.

Il a ajouté que les conclusions de cette session « sont convaincantes et susceptibles d’aboutir à la mise en place d’un plan de soutien à l’action régionale commune des wilayas frontalières algéro-tunisiennes ».

APS

Règlement des crises dans la région du Sahel : l’Algérie, pays pivot et stratégique

Règlement des crises dans la région du Sahel : l’Algérie, pays pivot et stratégique

 

ALGER – Des experts russes ont estimé, mardi à Alger, que l’Algérie était un pays pivot et stratégique en Afrique, en termes de médiation pour le règlement des crises dans le continent, notamment dans la région du Sahel.

Les experts se sont exprimés lors d’une table ronde sous le thème: « Problématiques de la sécurité internationale en Afrique du Nord », organisée par l’Institut national d’études de stratégie globale (INESG), à l’occasion de la visite d’une délégation du Centre russe Primakov de coopération internationale en Algérie.

A cette occasion, l’expert des relations extérieures du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord au Centre Primakov, Nikolaï Sergov a affirmé que la Russie, « dans le cadre des mutations internationales actuelles, aspire à un système international multipolaire, basé sur le principe d’égalité et de justice, en impliquant le monde arabe, en particulier les pays d’Afrique du Nord qui disposent de nombreuses ressources humaines et matérielles, ce qui en fait un partenaire clé pour le développement ».

A l’ombre des menaces, notamment sécuritaires, qui pèsent sur le continent, l’expert russe a déclaré que son pays « cherche à coopérer avec les pays de la région pour trouver de nouvelles approches qui sortent du cadre classique, dans le but de développer des relations globales, en élargissant ses partenariats pour inclure le volet économique et de développement, afin de garantir la stabilité de la région, notamment dans le domaine de la sécurité alimentaire ».

M.Sergov a souligné que « l’Algérie, en tant que pays central et stratégique en Afrique, peut jouer un rôle primordial dans la région notamment au Sahel, en tant que médiateur pour trouver des solutions et résoudre les crises ».

L’expert estime que la Russie et l’Algérie « disposent de nombreuses potentialités et qualifications pour renforcer la coopération et le partenariat stratégique dans plusieurs domaines, tels que l’économie, le commerce, la politique et l’éducation », ajoutant que « l’Algérie a une compréhension réaliste des évènements et pourrait constituer une bonne plateforme de coopération et de partenariat. En outre, elle joue un rôleclé sur le marché international, étant un partenaire très important dans de nombreuses formes de coopération économique et énergétique ».

De son côté, le directeur du Centre pour les études arabes et islamiques et directeur-adjoint scientifique à l’Institut des études orientales de l’Académie des sciences russe, M. Vasily Kuznetsov, a évoqué les défis sécuritaires et économiques en Afrique, notamment dans le Nord, avec les défis auxquels la région fait face comme les changements climatiques et le problème de la sécheresse, outre la composante de la société en elle-même et le changement du tissu social.

L’expert russe a mis en avant « la force de l’Algérie notamment en termes de médiation et de règlement des crises qui a prouvé son efficacité dans la région du Sahel en particulier ».

Le soutien de la Russie à la lutte du peuple sahraoui, dans le cadre de la légalité internationale, réaffirmé

Concernant le conflit du Sahara occidental, M. Vasily Kuznetsov a souligné que son pays « a toujours soutenu la lutte des peuples contre le colonialisme, et partant de ce principe il soutient aussi la lutte du peuple sahraoui dans le cadre de la légalité internationale et sous l’égide de l’ONU ».

A ce propos, les experts russes ont affirmé que Moscou « soutient la position de l’Algérie concernant le règlement du conflit du Sahara Occidental », réaffirmant « son rejet des mesures unilatérales déjà exprimé auparavant, en condamnant la position de l’ancien président américain, Donald Trump vis-à-vis du Sahara Occidental ».

Appelant à adopter une vision réaliste reposant sur les Chartes de l’ONU à ce sujet, M. Vasily Kuznetsov a mis l’accent sur l’impératif de voir « le Maroc changer sa position vis-à-vis du conflit », en vue de permettre au peuple sahraoui d’accéder à son droit à l’autodétermination.

Aussi, il s’est dit préoccupé par le degré du développement des relations du Maroc avec l’entité sioniste, au vu de ce qui se passe en Palestine et à Ghaza.

Evoquant les derniers développements de la situation dans les territoires palestiniens occupés du fait des attaques sionistes incessantes perpétrées, depuis le 7 octobre dernier, contre le peuple palestinien, il a affirmé que la réalité actuelle du conflit a prouvé que le Mouvement palestinien « Hamas », faisait partie de « la réalité palestinienne ».

« La Russie s’attèle aujourd’hui à soutenir les autorités palestiniennes », a-t-il ajouté, se félicitant des démarches de l’Algérie visant à rapprocher les Palestiniens, notamment à travers la signature par les factions palestiniennes de « la Déclaration d’Alger » sanctionnant « la Conférence d’unification des rangs palestiniens » tenue en octobre 2022.

aps