Guterres appelle, depuis Nairobi, à faire de l’Afrique «une superpuissance des énergies renouvelables»

Guterres appelle, depuis Nairobi, à faire de l’Afrique «une superpuissance des énergies renouvelables»

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé, ce mardi, « le monde à faire de l’Afrique une superpuissance des énergies renouvelables », lors de son discours au Sommet africain sur le climat, dans la capitale kényane, Nairobi.

« Les énergies renouvelables pourraient être le miracle africain. (…) Nous devons travailler ensemble pour que l’Afrique devienne une superpuissance des énergies renouvelables », a-t-il affirmé, tout en demandant aux dirigeants du G20, qui se réunissent ce week-end en Inde, « d’assumer (leurs) responsabilités dans la lutte contre le changement climatique ».

Une transition énergétique propre dans les pays en développement est cruciale pour tenter de maintenir l’objectif de l’Accord de Paris, consistant à limiter le réchauffement climatique bien en-dessous de deux degrés Celsius (2 °C) depuis l’époque préindustrielle, et de 1,5 °C si possible.

Pour y parvenir, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) affirme que les investissements devront atteindre 2.000 milliards de dollars par an d’ici une décennie. Les intervenants du sommet ont également appelé à réformer les structures financières mondiales pour les aligner sur les objectifs climatiques.

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La visite de de Mistura est le résultat de la position constante du Polisario et de la lutte du peuple sahraoui

La visite de de Mistura est le résultat de la position constante du Polisario et de la lutte du peuple sahraoui

NEW YORK (Nations unies) – Le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies et coordinateur avec la MINURSO, Sidi Mohamed Omar, a affirmé que la première visite qu’effectue actuellement l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, au Sahara occidental est le résultat de la position constante du Front Polisario et de la lutte du peuple sahraoui contre l’occupation marocaine, notamment dans les territoires occupés.

Sidi Mohamed Omar a expliqué dans une déclaration à l’Agence de presse espagnole EFE que de Mistura n’avait pas pu se rendre en juillet 2022 au Sahara occidental, car il n’avait pas accepté les « conditions préalables » que l’Etat d’occupation marocain a tenté de lui imposer, en fixant notamment les lieux dans lesquels le diplomate italo-suédois devait se rendre et les personnes à rencontrer dans les territoires occupés.

Le diplomate sahraoui a souligné que cette fois, l’Etat occupant n’avait d’autre choix que d’abandonner sa position obstructionniste, ce qui a permis à de Mistura de poursuivre la mission qui lui a été assignée, en visitant le Sahara occidental occupé, avant de soumettre un rapport sur sa visite au Secrétaire général des Nations unies et au Conseil de sécurité en octobre prochain.


Lire aussi: La visite de de Mistura dans les territoires sahraouis occupés s’inscrit en droite ligne avec la responsabilité des Nations Unies envers le territoire 


L’orateur a exprimé l’espoir que ce premier contact entre de Mistura et les Sahraouis dans les territoires occupés l’aidera à connaître de près la situation dans laquelle vit le peuple sahraoui sous occupation, en particulier les militants des droits de l’Homme et les prisonniers politiques, ainsi que l’oppression et l’intimidation dont il est victime.

Il a également souligné que cette visite a été rendue possible grâce à « la position constante du Front Polisario ainsi qu’à la lutte du peuple sahraoui, notamment dans les territoires occupés ».

L’Envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, est arrivé lundi à Laâyoune occupée pour une visite au Sahara occidental.

Selon le ministère de l’Information sahraoui, cette visite devrait être un événement tout à fait naturel, en ce sens qu’elle s’inscrit en droite ligne avec la responsabilité des Nations unies envers le territoire et le peuple sahraouis, mais également avec les missions et le rôle du responsable onusien.

Elle « ne doit pas être une fin en soi, mais devra constituer une occasion pour lui de s’enquérir directement et sans réserves du bilan de la répression et du siège imposé notamment aux villes occupées de Laâyoune et Dakhla », a-t-on ajouté.

APS

Guterres : L’Afrique devrait obtenir au moins un siège de membre permanant au Conseil de sécurité

Guterres : L’Afrique devrait obtenir au moins un siège de membre permanant au Conseil de sécurité

« Au moins un des pays africains devrait obtenir un siège de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU à la suite de la réforme de l’organisation», a indiqué le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, lors du sommet africain pour le climat qui se tient à Nairobi, la capitale du Kenya.

«Nous avons besoin d’un système financier international dont l’architecture favorise les pays en développement en général et les pays africains en particulier, et nous avons besoin d’une réforme du Conseil de sécurité (de l’ONU) dans lequel l’Afrique obtiendra enfin au moins un siège permanent», a souligné M. Guterres.

«Les institutions globales ont été mises en place après la Seconde Guerre mondiale lorsque de nombreux pays africains se trouvaient sous l’autorité des puissances coloniales. Aujourd’hui, on voit le rôle que cette injustice joue dans le contexte africain. Des institutions globales doivent se mobiliser pour garantir la représentation africaine et réagir aux besoins et au potentiel de l’Afrique», a affirmé le secrétaire général des Nations unies.

Le Conseil de sécurité de l’ONU compte quinze membres dont cinq permanents: la Russie, le Royaume-Uni, la Chine, les Etats-Unis et la France. Dix membres du Conseil, élus sur la base d’une répartition géographique régionale, ont le statut de membres non permanents.

  1. Guterres avait précédemment fait savoir que la plupart des pays membres de l’ONU reconnaissaient qu’une réforme du Conseil de sécurité de l’organisation mondiale s’imposait.
  2. RA
L’occupation marocaine réprime un sit-in pacifique à Laâyoune occupée pendant la visite de Staffan de Mistura

L’occupation marocaine réprime un sit-in pacifique à Laâyoune occupée pendant la visite de Staffan de Mistura

Les forces d’occupation marocaines ont réprimé un sit-in pacifique organisé, lundi, par des associations sahraouies des droits de l’homme dans la ville occupée de Laâyoune pour réclamer le droit à l’indépendance et à l’autodétermination, et ce, pendant la visite de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, dans les territoires sahraouis occupés.

Selon des sources locales des droits de l’homme, citées par des médias sahraouis, «les manifestants ont été dispersés par la force et empêchés de s’exprimer et de manifester pacifiquement pour réclamer le départ de l’occupation marocaine et le droit légitime du peuple sahraoui à la liberté, à l’autodétermination et à l’indépendance».

L’intervention musclée des forces marocaines contre les manifestants, qui ont été pourchassés dans les rues et artères de la ville, a fait plusieurs blessés. Les femmes n’ont pas été épargnées par la barbarie des forces d’occupation, qui tenaient «des propos racistes et haineux à l’égard des manifestants», selon l’agence de presse sahraouie (SPS).

Des éléments des forces d’occupation marocaines, en civil et en uniforme, ont violenté des militantes sahraouies qui arboraient des drapeaux de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Ils se sont acharnés sur la militante et ancienne détenue politique sahraouie Mahfouda Bamba Lefkir, qui s’est évanouie avant d’être transférée à l’hôpital avec un groupe de militantes sahraouies, a précisé SPS.

 Par ailleurs, le site sahraoui «Equipe Media» dispose d’images et de vidéos montrant la brutalité des forces d’occupation marocaines contre les manifestants sahraouis sur l’avenue de Smara, qui a été bouclée pour empêcher les citoyens de réclamer leur droit à l’autodétermination. Plusieurs vidéo postées sur les réseaux sociaux montrent les militantes sahraouies des droits de l’homme Leouaâra Khia, Meriem Dember et Mahfouda Bamba Lefkir, et la journaliste Salha Boutenguiza, brutalisées et violentées.

Présents à leurs côtés, les militants sahraouis Abderrahmane Zyou (président de la Ligue pour la protection des prisonniers sahraouis), Hasna Edouihi et Laârousi Takelbout ont été humiliés et agressés physiquement par la police et des unités paramilitaires, alors qu’ils tentaient de participer à la manifestation.

Dans le contexte de la politique répressive systémique de l’occupant marocain, ses services de renseignement surveillent de près beaucoup de militants sahraouis pour les empêcher de s’approcher et de parler à l’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental.

Le site sahraoui a également diffusé une vidéo montrant le déploiement par les autorités marocaines de renforts militaires, paramilitaires et d’unités de police et de forces auxiliaires à travers toute la ville de Laâyoune occupée pour empêcher les manifestations pacifiques auxquelles ont appelé des militants sahraouis. Des véhicules relevant de l’armée d’occupation et de la police, dont des canons à eau, ont été aperçus au centre-ville, tandis que d’autres forces étaient déployées sur l’avenue de Smara.

L’envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, est arrivé lundi à Laâyoune occupée pour une visite au Sahara occidental. «Par la suite, il attend avec impatience d’effectuer des visites dans la région et des réunions avec toutes les parties concernées avant la publication du rapport du secrétaire général (Antonio Guterres) au Conseil de sécurité en octobre», avait indiqué un communiqué de l’ONU.

«L’envoyé personnel espère approfondir davantage les consultations avec toutes les parties concernées sur les perspectives de faire progresser de manière constructive le processus politique au Sahara occidental au cours de ces engagements régionaux», selon la même source.

Face au durcissement du siège militaire imposé par l’Etat d’occupation dans les territoires sahraouis occupés et au déploiement accru de ses forces de sécurité et de police dans plusieurs villes sahraouies en prévision de la visite de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies, le ministère sahraoui de l’Information a prévenu que le Maroc assumera l’entière responsabilité de toute campagne de répression ou escalade qui interviendrait pendant la visite de M. de Mistura.

Le ministère sahraoui a, dans ce cadre, exhorté le Conseil de sécurité et le secrétaire général des Nations Unies à assumer leurs responsabilités dans la protection des citoyens sahraouis sans défense.

RA

EnR en Afrique: améliorer l’accès aux capitaux et d’alléger les coûts de financement

EnR en Afrique: améliorer l’accès aux capitaux et d’alléger les coûts de financement

ALGER  – L’Agence internationale de l’Energie (AIE) a souligné dans son dernier rapport la nécessité d’améliorer l’accès au capitaux et alléger les coûts de financement pour développer les énergies renouvelables en Afrique, selon un communiqué publié sur son site web.

Selon le rapport coréalisé par l’AIE et le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) publié mercredi, « il est essentiel d’agir rapidement pour améliorer l’accès au capital et alléger les coûts de financement pour débloquer un flux de dépenses en matière d’énergie propre en Afrique ».

Même si l’Afrique représente près de 20% de la population mondiale et dispose de ressources abondantes, elle n’est la destination que d’environ 2% des dépenses mondiales en énergie propre, pointe le document intitulé « Le financement de l’énergie propre en Afrique ».

L’investissement global dans l’énergie sur le continent a connu des difficultés ces dernières années, poursuit le rapport, alors que pour répondre aux ambitions de développement de l’Afrique, ainsi qu’aux objectifs internationaux en matière d’accès à l’énergie et de climat, « il doit plus que doubler d’ici 2030, dont près des deux tiers doivent être consacrés à l’énergie propre ».

L’AIE et la BAD expliquent qu’une série de risques affectant les projets en Afrique, ainsi que des coûts d’emprunt plus élevés suite à la pandémie de Covid-19, induisent l’existence « d’un pool limité » de capitaux abordables que les investisseurs en énergie en Afrique peuvent exploiter.


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De plus, souligne le rapport, le coût du capital pour les projets d’énergie propre à grande échelle sur le continent est au moins deux à trois fois plus élevé que dans les économies avancées.

« Cela empêche les investisseurs de se lancer dans des projets commercialement viables susceptibles de fournir des solutions énergétiques abordables », développent les auteurs du rapport.

Le rapport explore ainsi des moyens innovants pour relever ce défi, appelant à fournir davantage de financements de démarrage et d’utiliser davantage d’outils susceptibles de réduire les risques d’investissement afin d’attirer des capitaux privés.

« Cela nécessitera un engagement fort de la part des secteurs public et privé, ainsi que le soutien des institutions étrangères et nationales », estime-t-il.

Fournir une énergie moderne à tous les Africains nécessitera près de 25 milliards de dollars de dépenses par an jusqu’en 2030, selon le rapport.

« Il s’agit d’une petite somme dans le contexte des dépenses énergétiques mondiales – équivalente à l’investissement nécessaire pour construire un nouveau terminal GNL par an. Mais cela nécessite un type de financement très différent, étant donné la nécessité de projets à petite échelle, souvent dans les zones rurales et pour des consommateurs ayant une capacité de payer limitée », souligne le document.

Pour cela, l’AIE et la BAD estiment que la communauté internationale a « un rôle majeur » à jouer dans l’augmentation des investissements dans les énergies propres en Afrique.

APS