NEW YORK (ONU)- Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a affirmé, mercredi soir à New York, que les attaques dirigées par l’entité sioniste contre l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) dans le but d’enterrer la cause palestinienne appelaient une position internationale courageuse et résolue pour la protection de l’office et la pérennité de ses activités.

Dans une allocution prononcée, mercredi soir, lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies consacrée à l’UNRWA, M. Attaf a précisé que « l’occupation cible l’office dans le cadre de son plan visant à enterrer la cause palestinienne, à vider le projet national palestinien de sa substance et à saper les piliers et les fondements de l’Etat palestinien ».

Si l’UNRWA est ciblé par l’occupation sioniste « c’est aussi parce qu’il reflète les caractéristiques du réfugié palestinien auquel l’Organisation des Nations Unies a dédié une agence à part entière en charge de ses affaires à l’exclusion des autres réfugiés de par le monde, outre son rattachement à la résolution 194 de l’Assemblée générale et les résolutions ultérieures ayant consacré le droit des réfugiés palestiniens au retour dans leurs foyers, leurs terres et leur patrie », a expliqué le ministre des Affaires étrangères.

Dans ces circonstances, « la communauté internationale est appelée à prendre une position courageuse et résolue pour la protection de l’UNRWA et la pérennité de ses activités vitales au profit de millions de réfugiés palestiniens, une position qui doit permettre de conforter le statut juridique de cet office, de couper court aux tentatives sionistes visant à transférer ses tâches à des organisations et organismes alternatifs et d’asseoir des mécanismes garantissant un financement suffisant, permanent et pérenne de ses activités en l’intégrant dans le budget de notre organisation onusienne », a affirmé M. Attaf.

Dans cette optique, « l’Algérie a salué la réticence d’un nombre croissant de membres de la communauté internationale à geler leurs contributions financières à l’UNRWA, tout en appelant les autres pays concernés à suivre cette position juste et équilibrée, car il s’agit là de répondre aux appels à la détresse de milliers, voire de millions de Palestiniens déracinés, déplacés et privés d’un toit, de secours et des conditions de vie et de subsistance les plus élémentaires », a-t-il souligné.

Aussi, « l’Algérie, sur décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, annonce l’octroi d’une contribution financière exceptionnelle de 15 millions USD au profit de l’UNRWA, qui vient s’ajouter aux précédentes contributions accordées directement par l’Algérie à l’Autorité palestinienne », a dit le ministre des Affaires étrangères.

« C’est véritablement un devoir et un engagement indéfectible qui nous incombent ainsi qu’aux autres membres de la communauté internationale », a-t-il poursuivi.

Et d’affirmer que « l’Algérie demeure convaincue de la nécessité pour l’UNRWA de continuer à exister aussi longtemps qu’il y aura des réfugiés palestiniens, de même qu’elle reste convaincue que le droit au retour des réfugiés est un droit inhérent, inaliénable et imprescriptible qui ne saurait faire l’objet de marchandage ni être dénié, et que la cause palestinienne constitue un tout indivisible qui ne tolère ni fragmentation ni morcellement ».

« Nous sommes aussi totalement convaincus que le colonialisme de peuplement ne saurait défier l’ensemble de la communauté internationale, et que, partant, la solution à deux Etats ne peut rester indéfiniment l’otage des tergiversations, des manœuvres et des manipulations de l’occupant, de même que la légalité internationale ne peut rester indéfiniment entre les murs de cette enceinte et prisonnière des illusions et des calculs erronés de l’occupant », a fait valoir M. Attaf, ajoutant que « le consensus international doit être mis en œuvre dans les meilleurs délais pour l’établissement de l’Etat palestinien indépendant et souverain sur les frontières de 1967 avec El-Qods comme capitale ».

APS