ALGER – Le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Yacine El Mahdi Oualid a indiqué que la réunion des ministres africains en charge de l’innovation et des start-up tenue, lundi après-midi à Alger, s’attèle à l’élaboration d’une feuille de route pour la valorisation de l’innovation dans le continent.

S’exprimant lors d’une conférence de presse animée avant le début des travaux de cette réunion, M. Oualid a précisé que les ministres africains examineront plusieurs mesures de manière pragmatique afin d’assoir une plateforme de développement des start-up dans le marché africain.

Il s’agit du dossier de « la mobilité des jeunes talents et innovateurs » entre les pays africains, l’attraction des investissements locaux à l’intérieur du continent à travers l’exploitation du capital africain pour le développement des start-up, la mise en place d’un réseau d’accélérateurs et d’incubateurs, outre le lancement des mécanismes de financement conjoints et la création d’une instance africaine chargée du suivi des start-up africaines et de leurs activités.

La réunion a pour objectif d’orienter les efforts des gouvernements africains pour l’appui des startups leur permettant de se développer localement, a poursuivi le ministre, qualifiant le marché africain de « complexe » qui nécessite la mise en place de facilitations à travers les différents canaux pour que ces start-up puissent accéder aux marchés du continent.

Cette réunion interministérielle s’inscrit dans le cadre de la conférence africaine des start-up, dont les travaux ont débuté lundi au Centre international de conférences (CIC), avec la participation de plus de 600 start-up et 80 experts et gestionnaires de fonds d’investissement issus de plusieurs pays.

Dans ce contexte, M. Oualid a souligné que l’Algérie aspire à atteindre 1 million de porteurs de projets en 2023, en s’intéressant à la qualité de ces établissements et non pas uniquement à leur nombre.

Pour atteindre cet objectif, les porteurs de projets bénéficieront des facilités nécessaires pour concrétiser leurs idées innovantes sur le terrain et un intérêt particulier sera accordé aux jeunes diplômés universitaires qui représentaient ces dernières années 24% seulement du nombre global des promoteurs de start-up.

Les dispositions prises à ce jour par l’Etat en faveur des start-up ont eu « un impact positif », mais restent néanmoins « perfectibles », a estimé le ministre, ajoutant que « l’impact réel sera palpable après plusieurs années ».

M. Oualid a salué, à l’ouverture de la conférence, les efforts des participants et leur volonté de concourir au développement des start-up et à la concrétisation des créations des jeunes dans le continent africain.

Il a également évoqué l’importance du dialogue africain dans la réalisation du développement en Afrique, à travers l’encouragement des start-up qui peut jouer un rôle clé en termes de satisfaction des besoins des entreprises dans divers domaines.

APS