Les détenus palestiniens ont observé mercredi une grève de la faim d’une journée dans les geôles de l’occupation sioniste, en soutien au prisonnier Kayed Al-Fasfous, qui poursuit pour sa part une grève de la faim pour le 63e jour consécutif, rapporte l’agence palestinienne de presse Wafa.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, cité par Wafa, les détenus administratifs palestiniens ont pris cette décision à la lumière de l’intransigeance de l’occupation qui refuse les demandes d’Al-Fasfous à mettre fin à sa détention administrative illégale.

Le club a fait savoir que les 1.280 détenus de la prison d’Ofer se mettront aussi en grève aux côtés des détenus administratifs, en protestation contre la détention administrative abusive et illégale.

La veille, le Comité suprême d’urgence du mouvement des prisonniers a déclaré que le mouvement des prisonniers « ne restera pas les bras croisés, pour éviter que le cas du martyr Khader Adnan ne se reproduise ».

Ce dernier est mort début mai dernier, dans une prison d’occupation au terme d’une grève de la faim de 86 jours, pour protester contre la politique de négligence médicale qu’adopte la direction pénitentiaire sioniste, contre le rejet de sa demande de libération et contre le fait de le garder dans sa cellule malgré la gravité de son état de santé.

A cet effet, le mouvement des prisonniers a mis en garde l’occupation et ses services de renseignement contre toute atteinte à la vie de Kayed Al-Fasfous, les tenant pour entièrement « responsables de sa sécurité ».

Il a souligné que la grève sera la première étape pour le soutenir, et qu’elle sera reconduite tant que les revendications du détenu Al-Fasfous ne seront pas satisfaites.

De son côté, et dans le même contexte, le Club des prisonniers palestiniens a dénoncé la veille, le rejet de la demande de libération d’un autre détenu administratif, Khaled Al-Nawabit, 45 ans. En dépit de graves problèmes cardiaques et de son état de santé critique, il est victime de négligence médicale.

Arrêté en novembre 2022, la détention administrative de cet ex-prisonnier palestinien a encore été prorogée de six mois supplémentaires au niveau de la prison du désert du Naqab, selon la même source.

Jusqu’à la fin de septembre dernier, le nombre de détenus administratifs palestiniens a dépassé les 1.300, dont plus de 20 enfants et quatre femmes.

Au fil des années, des milliers de Palestiniens ont été placés en détention administrative, sans inculpation ni jugement, pour des durées inconnues et renouvelables indéfiniment, et sans être informés des charges retenues contre eux.

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