ALGER – Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a passé en revue mardi à Nouakchott les efforts de l’Algérie visant à développer l’Université, à travers la promotion de l’esprit d’innovation et de créativité et la mise des produits de la recherche scientifique au service du développement et de l’économie, indique un communiqué du ministère.

Dans son allocution aux travaux de la 5e conférence interministérielle de dialogue 5+5 sur la recherche scientifique, l’innovation et l’enseignement supérieur, M. Baddari a souligné que la vision du secteur tend à « faire de l’Université une institution sociale influente dans la société, à la faveur des projets: diplôme universitaire-start-up et diplôme universitaire-brevet d’invention et l’étudiant détenteur de 5 étoiles ».

Dans ce contexte, le ministre a cité « les mécanismes relancés au niveau des universités et centres de recherche en Algérie pour préparer les étudiants diplômés et contribuer à leur opérationnalité et adaptation au développement industriel et économique, via le portail dédié à encourager et à renforcer l’ouverture de l’Université à l’environnement socio-économique », ajoute le communiqué.

M. Baddari a mis en exergue le travail de son secteur visant « à mettre les produits de la recherche scientifique au service du développement et de l’économie, à la faveur des offres de formation à caractère professionnel et la valorisation des cursus de formation en ingénierie et sciences appliquées », outre « la promotion de la relation Université-entreprise, la création de groupes de recherche communs et la promotion de la recherche de développement au sein des institutions économiques nationales », selon la même source.

Le ministre a ajouté que « le secteur œuvre à tracer un programme de création d’incubateurs innovants et à développer le rôle de l’entrepreneuriat au sein des établissements universitaires pour renforcer et promouvoir la créativité et l’innovation, et la liberté d’initiative, de même que le développement de la culture entrepreneuriale, et l’accompagnement des diplômés et des chercheurs dans leurs démarches visant à créer des pépinières d’entreprises et des start-up ».

Soulignant que l’Etat a mobilisé « tous les moyens de réussite et de succès » pour les jeunes, le ministre a mis en exergue les efforts du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en vue de réaliser de véritables opportunités d’innovation, créer la richesse et soutenir la création de PME et partant booster le développement.

Il a présenté, à cette occasion, « l’expérience et la contribution de l’Algérie dans la réalisation des objectifs et des recommandations découlant de la dernière conférence tenue à Rome en 2019, visant à renforcer la recherche, l’innovation et l’enseignement supérieur dans l’intérêt de la stabilité sociale, la croissance économique et le développement du partenariat gagnant-gagnant entre les dix pays membres représentant la région occidentale des deux rives de la Méditerranée ».

L’Algérie aspire à renforcer le partenariat et la coopération scientifique et technologique entre les pays membres du dialogue 5+5, tant par la concrétisation des projets d’accords bilatéraux ou multilatéraux qu’à travers des programmes internationaux de recherche et d’innovation à la faveur du financement commun à l’image du programme PRIMA ou bien via le programme Horizon Europe 2021-2027 sur la recherche et l’innovation financé par l’Union européenne et il s’agit là d’indicateur « de l’ouverture des universités algériennes à l’échelle internationale », a soutenu M. Baddari.

En marge de cette conférence, le ministre a tenu des rencontres bilatérales avec ses homologues tunisien, libyen et mauritanien, à l’occasion desquelles il a insisté sur « la nécessité de renforcer les mécanismes de coopération et de jumelage et d’encourager la création de filiales émanant de la recherche et du développement ainsi que des startup pour contribuer à créer de l’emploi et à exploiter les produits de recherche à travers la mise en place de prototypes ».

L’ordre du jour de la conférence dont les travaux ont débuté mardi, a porté sur « le renforcement de la coopération, la cohésion sociale, l’emploi des jeunes et le développement durable ».

Les participants ont signé « la déclaration ministérielle de Nouakchott » pour le partenariat dans la recherche, l’innovation et l’enseignement supérieur avec pour objectif « le renforcement de la coopération, la cohésion sociale, l’emploi des jeunes et le développement durable dans la région occidentale de la Méditerranée ».

APS