ALGER – Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa a affirmé, mercredi à Alger, que la première phase de  production du projet de la société qatarie « Baladna », de production de lait  en poudre dans le sud du pays, notamment dans la wilaya d’Adrar, débuterait  en 2026.

Lors d’une conférence de presse qu’il a animée avec le membre délégué de  la société qatarie, Ramez Al Khayyat, en marge de la cérémonie de signature  de l’accord-cadre entre son département ministériel et la société qatarie  pour la réalisation de ce projet, M. Cherfa a souligné que « la production  se fera en 4 phases, la première débutera à l’horizon 2026 et la dernière  aura lieu 9 ans après le lancement du projet ».

A cet effet, le ministre a indiqué que la signature qui a eu lieu,  mercredi, sera suivie de la signature de plusieurs autres accords dans le  cadre de la concrétisation de ce projet.

Il s’agit essentiellement des statuts de partenariat, la Convention entre  actionnaires, l’accord d’acquisition de lait, outre celui relatif à la  concession pour mettre 117.000 ha à la disposition de la joint-venture, selon les explications fournies par M. Cherfa.

Pour accompagner le projet et faciliter toutes les procédures pour le démarrage des travaux cette année, il sera procédé à l’installation « en  l’espace de 15 jours » d’une commission mixte composé de « Baladna », des administrateurs, des techniciens et des responsables locaux et une visite  sera effectuée, jeudi, dans les zones où le projet sera réalisé.

Quant au financement, M. Cherfa a rappelé qu’il sera conjoint, à hauteurs  de 51 % de la part de la joint-venture qui sera créée et 49 % de crédits de banques algériennes. La joint-venture qui gérera le projet sera détenue à  49% par le Fonds national d’investissement (FNI) et à 51% par la partie  qatarie.

Le projet « Baladna » n’affectera pas les autres producteurs de lait, car les produits de la nouvelle société couvriront 50 % de la demande nationale  de lait subventionné », a fait savoir le ministre, rappelant que la  consommation nationale de lait est estimée à 5 milliards de litres/an.

Le premier objectif du projet est de répondre aux besoins nationaux, a-t-il ajouté, notant que l’excédent de la production pourrait être  orientée vers l’exportation.

M. Al Khayyat a, quant à lui, a souligné que la signature de l’accord était intervenue après 20 mois d’études, de discussions et de planification, affirmant que la société « Baladna Al Djazair » était « le plus grand projet agricole et industriel intégré de production de lait en poudre  au monde ».

Le projet permettra, selon M. Al Khayyat de produire près de 194.000 tonnes de lait en poudre par an. Dans la première phase, une ferme sera aménagée pour répondre aux besoins en fourrage, une autre d’une capacité  d’accueil de 50.000 têtes bovines sera conçue et des lignes de production  modernes de lait en poudre installées.

A la neuvième année du projet, le nombre total de têtes bovines devrait  atteindre 270.000, avec une production d’environ 1,7 milliard de litres de lait par an.

Le responsable a indiqué que la société investirait dans « la création de complexes dans différentes régions du pays, chacun comprenant une ferme où seront cultivés les produits de fourrage, une ferme d’élevage de bovins et  une usine de lait en poudre », soulignant que la société s’appuiera sur des fermes modernes pour fournir du fourrage, du maïs et du blé, ainsi que sur un système avancé de gestion de la santé des bovins.

S’agissant de la date du lancement des travaux du projet, M. Al Khayyat a révélé qu’elle était prévue pour octobre 2024, précisant que les études  seront finalisées d’ici à deux ou trois mois.

Après avoir affirmé que la société Ouvrera également avec les éleveurs  locaux en vue d’exploiter le lait qu’ils produisent, le même responsable a  fait savoir que la société « Baladna » a atteint un taux élevé de  productivité au Qatar qui s’élève à 40 litres/jour par vache.

Il a expliqué que le projet sera lancé par le production du lait en poudre dans un premier temps, avant de lancer la production de 250 autres  produits, dont le lait en poudre infantile

Pour rappel, l’accord a été paraphé par la Directrice générale de l’investissement agricole et du foncier au ministère, Souad Assous, et le président du Conseil d’administration de la société « Baladna », Mohamad Moutaz Al-Khayyat, en présence du ministre de l’Agriculture et du  Développement rural, Youcef Cherfa, du ministre des Finances, Laâziz Faid, du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, du ministre du  Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, du ministre de  l’Hydraulique, Taha Derbal, et du ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun.

Etaient présents également à la cérémonie de signature, le Conseiller auprès du Président de la République chargé des finances, des banques, du budget, des réserves de change, des marchés publics et des règlements internationaux, Mohamed Boukhari, le wali d’Adrar, Larbi Bahloul, et des responsables de plusieurs institutions et organisations, ainsi que l’ambassadeur du Qatar en Algérie, Abdelaziz Ali Al-Naama.

Cet accord porte sur la réalisation d’un projet structurant consistant à la création de fermes d’élevage intégrées de vaches laitières et de la production de lait en poudre, à travers ce partenariat entre la société qatarie « Baladna » et l’Etat algérien, représenté par le Fonds national d’investissement (FNI).

aps