ORAN- Les participants au Forum intergénérationnel pour soutenir l’action arabe commune, dont les travaux se sont poursuivis, mardi à Oran, ont souligné les efforts de l’Algérie, à travers le prochain Sommet arabe, prévu les 1er et 2 novembre prochain, à régler les différends, à réunifier les rangs arabes et à promouvoir l’action arabe commune.

Une ancienne députée syrienne et présidente du conseil d’administration de la Fondation « Voici mon identité pour le développement », Marys Adi, a indiqué que « l’Algérie ambitionne, à travers le prochain Sommet arabe, à réunifier les rangs arabes et à régler tout différend comme elle défendra toujours les droits arabes ».

Pour elle, le prochain sommet, que l’Algérie accueillera, sera « un sommet de retour à la boussole arabe, c’est-à-dire que nous voyons l’intérêt arabe comme une priorité et sur cette base nous construisons nos intérêts communs et développons des visions communes qui servent les intérêts des peuples arabes, et nous sommes solidaires de tous les droits arabes où qu’ils se trouvent, principalement la cause palestinienne ».

Pour sa part, le journaliste Mohammed Wajdi Al-Dawsari du Bahreïn a déclaré que « l’Algérie a été et est toujours un pionnier en ce qui concerne la réunification arabe et la résolution de tout ce qui trouble l’unité arabe ».

Il a également exprimé son optimisme quant à la réussite du prochain Sommet qui sera couronné par « des recommandations qui renforceront l’unité arabe et tout ce qui sert les intérêts des peuples arabes et renonce aux conflits et aux désaccords entre eux ».

Les participants au forum ont aussi souligné les « grandes responsabilités » qui incombent à la société civile dans les pays arabes qui souffrent de tensions et de conflits.

Dans ce contexte, Asaad Qadri, président de l’Association d’amitié et de fraternité palestino-algérienne, a indiqué que la société civile palestinienne, en plus de son grand rôle dans le domaine humanitaire et caritatif, porte la responsabilité de protéger l’identité palestinienne que l’occupation sioniste essaye d’effacer.

Dans ce sens, il a déclaré que la société civile empêche l’usurpation et le reniement du patrimoine palestinien par les sionistes.

Pour sa part, Dareen Suleiman, présidente de l’Union nationale des étudiants en Syrie, a fait savoir que le rôle que joue la société civile en Syrie a une « grande spécificité », car de nombreuses associations et institutions non gouvernementales travaillent à « redynamiser les zones libérées du terrorisme par l’armée en contribuant à créer un environnement propice au retour des populations ».

A son tour, Shafiqa Saeed Abdo Saleh, présidente du Comité national pour les femmes au Yémen, a précisé que « le rôle de la société civile au Yémen s’est considérablement réduit depuis le début de la guerre pour se limiter aux secours et à l’aide humanitaire ». Elle a ajouté que la guerre « a considérablement limité l’espace d’activité de la société civile, qui a concentré ses efforts sur les nécessités de la vie, notamment à la nourriture et aux médicaments ».

Ahmed Hamza, président du Comité national des droits de l’homme en Libye, a estimé que le rôle de la société civile dans son pays était « très central et sensible » à la lumière des répercussions de la crise politique et sécuritaire qu’elle traverse, car elle aide « à la conduite de l’aide humanitaire et médicale et atténue les souffrances des personnes affectées, ainsi que d’assurer un accompagnement légal aux victimes et les diverses activités affectées menant à l’accompagnement de la population ».

Pour activer le rôle de la société arabe, les participants à la session d’aujourd’hui ont appelé à trouver des mécanismes afin d’impliquer la société civile dans l’action arabe commune et ont suggéré la création d’un observatoire de la société civile arabe qui rassemble des experts de la société civile pour soumettre des rapports et des suggestions qui contribuent au développement du système d’action arabe commune.

L’accent a également été mis sur la facilitation de la circulation des citoyens entre les pays arabes et l’intensification des échanges dans divers domaines économiques, scientifiques, de la connaissance, culturels et autres.

Ce forum de cinq jours réunit environ 150 hauts responsables, militants de la société civile, influenceurs et hautes personnalités académiques d’Algérie, d’Egypte, de Tunisie, de Bahreïn, du Koweït, de Mauritanie, des Emirats Arabes Unis, du Sultanat d’Oman, d’Arabie Saoudite, du Yémen, Syrie, Palestine, Irak, Soudan, Libye, Liban, Jordanie, Qatar et Djibouti.

APS