Cette semaine, l’Algérie se trouve au cœur de deux événements majeurs : l’attribution imminente du projet «Solar 1000 MW» et la COP 28, évènement mondial dédié au climat, qui se tient à Dubaï, aux Émirats arabes unis.

Ces événements marquent un «tournant significatif» pour le pays «en matière de transition énergétique et de contribution à l’agenda mondial de réduction des émissions de carbone», affirme Abdelkrim Tifrit, expert en énergie. Le projet «Solar 1000 MW», qui «devrait être attribué cette semaine, représente une avancée majeure dans le développement des énergies renouvelables en Algérie».
Ce projet, s’inscrivant dans le cadre du programme national visant à installer 15.000 MW de sources renouvelables d’ici 2035, «contribuera à accroître considérablement la capacité de production d’énergie solaire dans le pays». Parallèlement, la COP 28 se déroule actuellement à Dubaï. Acteurs mondiaux débattent des défis climatiques et des solutions durables avec, entre autres, la réduction de plus de moitié des émissions de gaz à effet de serre provenant de l’industrie pétrolière et gazière d’ici 2030, en mettant l’accent sur des émissions de méthane proches de zéro. «L’Algérie, avec ses projets «Solar 1000 MW, 2000 MW attribué précédemment, et 3000 MW qui doit être lancé en soumission début 2024 avec un total de 6000 MW de EnR et 30% de la consommation nationale en 2023», illustre son engagement envers les énergies renouvelables et sa volonté de jouer un rôle prépondérant dans la transition énergétique régionale continental», souligne M. Tifrit. Cette «convergence temporelle» entre l’attribution du projet solaire et la COP 28 souligne «l’importance accordée par l’Algérie à la promotion des énergies propres». Cela démontre également la détermination de l’Algérie à «contribuer activement aux discussions mondiales sur la réduction des émissions de carbone, en alignant ses actions sur les objectifs de durabilité environnementale et d’atténuation des changements climatiques».
Dans la même optique, l’expert en énergie précise que notre pays, en développant des projets solaires d’une telle envergure, des recherches sur l’hydrogène vert pour pouvoir l’exporter vers l’Europe devant l’élévation des coûts d’électricité, «aspire à jouer un rôle de premier plan dans la fourniture d’énergie propre, non seulement pour ses besoins internes avec une stratégie d’allégement de charge électrique sur son réseau interne électrique et gazier, mais aussi pour contribuer aux efforts mondiaux visant à créer un avenir plus respectueux de l’environnement». Rappelons que dans une récente déclaration, M. Tifrit avait relevé que «le projet solaire algérien dépasse le cadre de la production d’énergie.
Il est devenu un enjeu géostratégique majeur pour le développement de la région méditerranéenne et subsaharienne». En favorisant la collaboration entre entreprises locales et internationales, le projet «offre non seulement une source d’énergie abordable, mais aussi une opportunité de renforcer les liens économiques et énergétiques, créant ainsi une dynamique positive pour toute la région». Cette initiative incarne la vision de l’Algérie en tant que leader régional dans la transition vers des sources d’énergie plus propres et durables.

EL MOUDJAHID