L’Organisation nationale pour la protection des consommateurs prévoit une stabilité des prix des produits alimentaires au début de l’année prochaine, grâce aux mesures prises par le gouvernement, notamment la réduction de la taxe sur la valeur ajoutée sur plusieurs produits, ainsi que le plafonnement de marges bénéficiaires pour les produits de large consommation. Le coordinateur national de l’Organisation, Fadi Tamim, a noté avec satisfaction les mesures approuvées par le gouvernement afin d’approvisionner le marché national en divers produits qui affichent une fortes demande, mettre fin aux déséquilibres enregistrés sur le marché et lutter contre la spéculation. Il a souligné que l’amélioration et le soutien au pouvoir d’achat des citoyens était et demeure la première préoccupation du Président de la République, qui veille, à travers ses instructions et directives, à faire de ce dossier la priorité du gouvernement. «Les mesures contenues dans la loi de finances de 2024 en faveur des citoyens, notamment la réduction de la taxe sur la valeur ajoutée sur les produits de large consommation, ainsi que la suppression de la taxe sur l’activité professionnelle, visent à éviter toute augmentation injustifiée des prix», a-t-il précisé. Il expliquera que les efforts des pouvoirs publics ainsi que des organisations de protection des consommateurs visent à éviter tout choc de marché qui pourrait nuire au pouvoir d’achat des citoyens. Le même intervenant prévoit une baisse des prix des produits de large consommation au début de l’année prochaine et des prix d’autres produits concernés par la réduction de la taxe sur la valeur ajoutée, de même que le plafonnement des marges bénéficiaires contribuera à soutenir le pouvoir d’achat des citoyens. Le porte-parole de l’Organisation nationale pour la protection des consommateurs a révélé que le ministère du Commerce, en coordination avec plusieurs acteurs du marché, après une série de réunions, est parvenu à l’élaboration de l’avant-projet du décret exécutif, qui comprendra le plafonnement des marges bénéficiaires de plusieurs produits.
Cette mesure figure parmi les propositions formulées par l’organisation de protection des consommateurs pour limiter la spéculation et contrôler les prix sur le marché qui enregistre, depuis plusieurs mois, des fluctuations malgré le renforcement du contrôle sur les commerçants et l’inondation du marché avec des quantités importantes de denrées alimentaires de grande consommation, notamment les légumineuses, farine et semoule, lait et l’huile de table. L’organisation propose également l’élaboration d’une stratégie claire conjointement avec les secteurs ministériels concernés, par l’amélioration du pouvoir d’achat et la lutte contre la spéculation, en prenant des mesures anticipatives, en prévision du prochain mois de Ramadan au cours duquel le rythme de consommation augmente de manière significative. Fadi Tamim estime que les déséquilibres que connaît le marché de temps à autre sont dus à une déficience du réseau de distribution, et n’ont rien à voir avec la pénurie d’approvisionnement, appelant la tutelle à mettre en place des mécanismes pour anticiper les crises avant qu’elles ne surviennent, au lieu d’attendre que la pénurie se produise pour réagir.

EL MOUDJAHID