Placée sous le thème «Esthétique, essence artistique, identité et créativité», la 13e édition du Festival international de la miniature et de l’enluminure a été ouverte, hier, au Centre national des études andalouses, à Tlemcen, avec la participation d’une dizaine de pays étrangers et de 4 écoles régionales (Mostaganem, Constantine, Tizi Ouzou et Azzazga).

Cette nouvelle édition s’annonce très riche. Elle met en évidence le savoir-faire et la création de la jeunesse, tout en incitant à la préservation de notre riche patrimoine.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par une minute de silence à la mémoire du peuple palestinien, qui est également à l’honneur. Dans une déclaration à la presse, en marge de la cérémonie, le wali,
M. Bechellaoui, a affirmé que «la ville de Tlemcen œuvre à conserver le patrimoine algérien». Cette manifestation, estime-t-il, «est une occasion pour échanger avec les autres cultures et de coopérer avec les différents artistes».
De son côté, Mme Samia Kadrine, commissaire du festival, a qualifié cette édition «d’exceptionnelle», à l’image du pavillon d’exposition dédié à la Palestine. «Cette manifestation, qui regroupe des artistes spécialisés dans l’art islamique parmi les plus célèbres, est l’occasion pour rendre hommage au miniaturiste Aboubakr Sahraoui, étudiant de la première promotion post-indépendance de l’école nationale supérieure des beaux-arts d’Alger», a-t-elle déclaré, rappelant que cette manifestation «met en lumière l’importance de l’expression artistique dans la création d’œuvres uniques». Plus de 70 artistes algériens et étrangers ont pris part à cette nouvelle édition. Il s’agit de l’Iran, de l’Indonésie, de l’Ouzbékistan, de l’Égypte, de l’Irak, du Yémen, de la Syrie, de la Tunisie et de la Turquie. Des universitaires et des artistes de renom, notamment l’Iranienne Leïla Menchari, l’Égyptien Aymen Farid Abdelâali et Sinam Naïmi du Qatar, partageront leurs connaissances et leurs réflexions sur le sujet, offrant ainsi aux participants une occasion d’approfondir leur compréhension des différentes traditions artistiques. «Cette diversité culturelle contribuera à enrichir les échanges artistiques et à promouvoir la compréhension mutuelle entre les participants», dit la commissaire du festival, ajoutant : «Le festival est un rendez-vous incontournable pour tous les passionnés d’art.» Des ateliers de formation destinés aux artistes algériens et animés par des experts de renommée internationale dans le domaine de la miniature et de l’enluminure sont également au programme. Les participants auront l’occasion de perfectionner leurs compétences et d’explorer de nouvelles techniques.
La miniature représente visuellement les croyances, les conceptions du monde et les modes de vie, et a également acquis de nouveaux caractères par l’influence de l’islam. Quant à l’art de l’enluminure, comme son nom l’indique, il signifie «mettre en lumière», en général un texte, par le biais de feuilles d’or ou d’argent et des couleurs éclatantes. Les techniques, recettes et sujets proposés sont réalisés avec un souci d’exactitude par rapport à chaque style : romain, gothique, italien… Chacun des modèles présentés développe des approches et des sujets différents adaptés à chaque niveau.
Cette manifestation, qui se poursuivra jusqu’à demain, propose aux visiteurs de découvrir l’esthétique, l’essence artistique, l’identité et la créativité qui émanent des miniatures et de l’enluminure, et de célébrer la richesse de notre patrimoine culturel commun.

EL MOUDJAHID