Le dialogue national inclusif entre l’opposition civile et armée et le gouvernement tchadien de transition, plusieurs fois reporté, s’est ouvert hier pour trois semaines avec pour objectif de «tourner la page» de la transition et permettre d’organiser des «élections libres et démocratiques».

Le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Déby Itno, est arrivé vers 10h30 (09H30 GMT) dans la cour extérieure du Palais du 15 Janvier, encadré par un important dispositif de sécurité, où il a inauguré une statue symbolisant l’unité nationale avant de passer en revue les détachements d’honneur et de rejoindre l’intérieur du palais, selon des médias. Mahamat Idriss Déby, arrivé au pouvoir en avril 2021 à la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT) au lendemain de la mort de son père, Idriss Déby, avait promis d’organiser un dialogue avec l’opposition civile et armée pour permettre, au terme de la transition, le transfert du pouvoir aux civils et des élections dans un délai de 18 mois, renouvelable une fois.
Quelque 1.400 délégués, membres de syndicats, de partis politiques et du CMT, se réuniront pendant 21 jours au Palais du 15 Janvier, au cœur de la capitale N’Djamena, pour discuter de la réforme des institutions et d’une nouvelle Constitution, qui sera ensuite soumise à référendum. Les questions de la paix et des libertés fondamentales seront également évoquées. Les délégués se réuniront en différentes commissions.

«Opportunité historique»

Pour sa part, le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a félicité le Tchad pour le «dialogue national» qui doit permettre la tenue d’élections «libres et démocratiques» puis la remise du pouvoir aux civils, le qualifiant d’ «opportunité historique». M. Guterres «reconnaît les efforts déployés par toutes les parties prenantes pour parvenir à ce moment historique», a dit dans un communiqué un porte-parole, Farhan Haq. Le SG de l’ONU juge que ce «Dialogue national inclusif» offre une «opportunité historique de poser de nouvelles fondations pour la stabilité» et réaffirme le soutien de l’ONU à sa bonne tenue, a-t-il ajouté.
Il encourage également «les groupes politico-militaires qui n’ont pas encore signé l’accord de paix de Doha à rejoindre le processus de paix».

ELMOUDAHID