La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mme Kaouter Krikou, a affirmé, mercredi devant le Conseil de sécurité des Nations Unies (New York), que l’autonomisation des femmes figurait en tête des priorités de l’Etat algérien depuis son indépendance en reconnaissance du rôle majeur qu’elles ont joué dans l’histoire du pays, notamment pendant la Glorieuse Révolution de libération.

Mme Krikou s’exprimait lors d’un débat public organisé par le Conseil de sécurité sur le thème « Consolidation et pérennisation de la paix :

promouvoir la prévention des conflits – donner à tous les acteurs, ycompris les femmes et les jeunes, des moyens d’agir ».

Dans une allocution prononcée à cette occasion, la ministre a précisé que »fidèle à ses traditions ancrées, l’Algérie œuvre à l’autonomisation desfemmes à tous les niveaux et place leur promotion en tête de sespriorités », ajoutant que l’Algérie n’a eu de cesse de plaider pour uneapproche inclusive et proactive tenant compte des dimensions multiples desconflits, en particulier celle liée au développement.

« La femme constitue le pilier des sociétés, mais aussi un vecteur de cohésion nationale qui renforce le dialogue et favorise les moyens pacifiques pour le règlement des conflits. Pourtant, elle est souvent écartée du processus décisionnel en matière de règlement des conflits.

C’est pourquoi, nous devons œuvrer pour que la femme prenne sa place naturelle dans les efforts de consolidation et de pérennisation de la paix », a soutenu Mme Krikou.

Elle a, par là même, réitéré la détermination de l’Algérie, affirmée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à « renforcer le rôle des femmes en faveur de la paix et de la sécurité et à promouvoir sa place dans les différents domaines de la vie aux niveaux national, continental et international », ainsi que son engagement à « veiller à la promotion du rôle des femmes dans le règlement et la prévention des conflits, conformément aux principes de la politique étrangère de notre pays ».

Selon la ministre, les jeunes sont, eux aussi, le pilier du présent, la force de l’avenir et la base de l’édification et de la prospérité de toute société.

« La révision, en 2025, de l’architecture de consolidation de la paix del’ONU sera l’occasion d’évaluer et de réviser une batterie d’instruments deprévention des conflits, mais aussi d’améliorer notre performance dans laconsolidation de la paix, tout en garantissant une participation véritableet active des femmes comme des jeunes », a-t-elle poursuivi.

S’agissant de l’agression sioniste contre le peuple palestinien sans défense, Mme Krikou a estimé qu’il était impossible d’aborder le sujet du jour sans évoquer les souffrances du peuple palestinien, qui fait face à la funeste machine de destruction des forces d’occupation, notamment les femmes palestiniennes, qui continuent de souffrir depuis la Nakba et l’occupation de leur terre, et dont les souffrances ont redoublé depuis la récente agression, notamment dans la bande de Gaza assiégée.

« Les mots nous trahissent et les larmes nous étouffent lorsque noustentons de décrire ce que vivent les femmes palestiniennes à Ghaza, tant ladouleur et l’effroi sont insoutenables. Comment ne pas être bouleversésface à un tel bilan alors que plus de 9.000 femmes et filles sont tombéesen martyres depuis le début de l’agression contre la bande de Ghaza. 63femmes, dont 37 mères, tombent en martyres chaque jour, soit 2 mères parheure, tandis que 75% des blessés sont des femmes », a-t-elle dit.

La ministre a conclu son allocution en affirmant qu »‘il s’agit d’une guerre contre les femmes palestiniennes et les enfants palestiniens », exhortant tous ceux qui soutiennent les justes causes des femmes à « se mobiliser et à exiger l’arrêt de la machine meurtrière et sauvage qui s’abat sur les Palestiniens et les Palestiniennes ».