Mouloudji souligne les efforts de l’Algérie pour renforcer la coopération entre les Etats africains
ALGER – La ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji a mis en avant, mercredi à Alger, à l’ouverture des travaux d’une table ronde autour de » L’économie créative globale », les grand efforts consentis par l’Algérie « pour renforcer le rapprochement et la coopération entre les Etats africains et défendre leurs intérêts stratégiques ».
Lors de cette rencontre organisée dans le cadre de la manifestation +CANEX WKND 2024+ (Creative Africa Nexus Weekend), abritée par l’Algérie du 16 au 19 octobre, sous l’intitulé générique « Un peuple uni par la culture et créatif au service du monde », Mme Mouloudji a indiqué que « l’Etat algérien n’a ménagé aucun effort depuis des décennie dans le renforcement de l’appartenance africaine dans l’intérêt de l’ensemble des causes inhérentes au continent, à tous les niveaux politique, économique et culturel ».
Et d’ajouter que cette démarche est en droite ligne « avec la tradition constante de la direction politique dans notre pays, en tête de laquelle le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune qui n’a eu de cesse d’affirmer la position algérienne à l’égard des causes humaines justes de par le monde ».
La ministre a en outre rappelé que l’Algérie « a pu en 1969, lors du 1er Festival panafricain, réunir le continent africain, durant laquelle les créateurs africains ont exposé le potentiel artistique riche et la
diversification culturelle, ajoutant que l’Algérie a organisé de nouveau cette manifestation universelle en 2009 dans le cadre de la poursuite de ses efforts en faveur de la coopération culturelle constructive au service du développement et de la prospérité des peuples africains ».
« La réunion d’aujourd’hui, dans le cadre des industries créatives africaines, constitue une opportunité précieuse pour réaffirmer notre volonté de relancer la créativité africaine riche et mettre l’accent également sur l’efficacité de l’approche économique des industries créatives.. », a-t-elle estimé.
Mme Mouloudji a également exprimé son souhait que cette rencontre soit « une date gravée dans la mémoire du continent africain, à travers les décisions qui doivent être le fruit de la convergence de vues et de la volonté commune des pays africains pour la mise en place d’une nouvelle dynamique, en tant que pilier principal pour la coopération africaine sur tous les plans, notamment pour les créateurs africains ».
D’autre part, dans une intervention lors d’un atelier organisé dans le cadre de cette table ronde, la ministre a affirmé que « sous la conduite clairvoyante du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie a accordé un intérêt particulier à la vision africaine globale et à la coopération sud-sud », où « elle joue un rôle principal dans la coopération africaine à travers l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement (AACI), qui a soutenu plusieurs initiatives renforçant la solidarité et le développement en Afrique, dans le but de renforcer les liens culturels et économiques entre les pays africains ».
Dans ce contexte, Mme Mouloudji a mis en avant « l’agenda 2063 » de l’Union africaine, dont les efforts illustrent l’importance du progrès culturel en matière de consolidation de l’identité africaine et de l’appui à la coopération entre les Etats membres, rappelant « la charte du progrès culturel africain » qui « reconnait le rôle pivot de la culture dans le rassemblement des peuples autour des valeurs communes, contribuant ainsi à l’unité africaine… ».
Concernant l’appui au processus de coopération et d’appui aux industries culturelles et créatives en Afrique, Mme Mouloudji a fait savoir que le défi majeur était l’examen des voies et moyens d’accroitre le soutien aux artistes africains à travers le lancement « d’une plateforme numérique panafricaine » dédiée à la promotion et la diffusion des œuvres artistiques dans les quatre coins du continent.
Elle a insisté également sur une protection renforcée des droits d’auteur en s’engageant à la mise en place d’un cadre juridique et technologique pour protéger les œuvres africaines aux niveaux national, continental et international, en sus de l’activation du rôle de « l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) » dont le siège est en Tunisie.
Pour la ministre d la Culture, il est « important » de favoriser la création des fonds dédiés aux « industries artistiques africaines » en proposant la création « d’un fonds africain de garantie » afin de booster l’investissement dans le secteur de la création en collaboration avec des institutions à l’image de la Banque africaine d’Import-Export « Afreximbank ».
La ministre n’a pas omis de souligner le renforcement de la mobilité créative par la facilitation d’échange des artistes africains à travers des programmes panafricains et la création des centres régionaux de formation pour les industries culturelles dans le but de développer les centres d’excellence pour les jeunes talents africains.
La rencontre s’est déroulée en présence du Conseiller du président de la République chargé de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la formation professionnelle et de la culture, Mohamed Seghir Saadaoui, de la Commissaire de l’Union africaine (UA) à la santé, aux affaires humanitaires et au développement social, Minata Samate Cessoum, du président de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), Benedict Oramah en sus de plusieurs ministres de la Culture de nombreux pays africains et de la région des Caraïbes.
APS