Décès de l’écrivain et critique littéraire algérien Brahim Sahraoui

Décès de l’écrivain et critique littéraire algérien Brahim Sahraoui

ALGER – L’universitaire, écrivain et traducteur algérien Brahim Sahraoui, auteur de plusieurs ouvrages sur la traduction et la critique littéraire, est décédé mardi à Sétif à l’âge de 66 ans, a-t-on appris auprès de son entourage.

Né en 1958 à Sétif, Brahim Sahraoui enseignant à l’université d’Alger 2 (faculté des langue et littérature arabes et des langues orientales) était actif dans le champ de la traduction, de la critique littéraire et des questions liées à la réflexion philosophique.

Il a, à son actif, plusieurs ouvrages littéraires, traductions et critiques publiées dans des périodiques arabes notamment  « Analyse du discours littéraire » et « Le récit arabe ancien, genres, fonctions et structures », en plus de la traduction de la pièce de théâtre « Jazz » de Marcel Pagnol (2016).

Brahim Sahraoui a reçu notamment le Prix de la traduction Ibn Khaldoun-Senghor en sciences humaines pour 2016, une distinction décernée annuellement par l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (Alecso), pour sa traduction vers l’arabe de l’ouvrage collectif (en Français) « Philosophies de notre temps », dirigé par Jean -François Dortier.

La dépouille du défunt sera inhumée dans le village d’Al-Hamma, à Sétif.

APS

Conseil de la nation: adoption du texte de loi relatif à l’industrie cinématographique

Conseil de la nation: adoption du texte de loi relatif à l’industrie cinématographique

Les membres du Conseil de la nation ont adopté, mardi, le texte de loi relatif à l’industrie cinématographique, lors d’une séance plénière présidée par M. Salah Goudjil, président du Conseil, en présence des ministres de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji et des Relations avec le Parlement, Basma Azouar.

A l’issue du vote, Mme Mouloudji a fait savoir que cette loi « inscrit l’Algérie dans une nouvelle ère de son histoire culturelle et artistique, où nous aspirons à une relance cinématographique majeure à même de relever les grands les défis attendant notre pays, notamment la protection de l’identité culturelle algérienne, d’autant que le cinéma est de taille à façonner, à valoriser et à développer cette dernière ».

Rappelant, en outre, le rôle du cinéma dans la réalisation du rayonnement culturel du pays à l’étranger, Mme Mouloudji a affirmé que la diplomatie cinématographique était l’un des outils les plus performants sur lequel misent les pays pour la promotion de leur culture et la réalisation de leurs intérêts stratégiques.

A cet égard, la ministre a ajouté que la loi adoptée par le Conseil de la nation « est un nouveau jalon qui vient s’ajouter au grand édifice fondé par le président de la République, à travers ses 54 engagements visant la réalisation du développement durable et la garantie d’une vie digne au peuple ».

Parmi ces engagements, figure, notamment, la relance des industries culturelles et cinématographiques, à travers des incitations et la garantie  d’un climat favorable aux producteurs, outre l’encouragement de l’investissement et libération des initiatives en vue d’ériger l’Algérie en pôle régional et international de production cinématographique. Cet intérêt particulier accordé à l’industrie cinématographique » témoigne de la place qu’occupe ce secteur dans la stratégie du développement du pays », a-t-elle soutenu, mettant en avant « le souci d’associer les cinéastes, les professionnels et tous les acteurs concernés à l’enrichissement et l’élaboration de ce texte juridique, qui a permis de développer un projet de loi réglementaire intégré ».

Pour sa part, la Commission de la culture, de l’information, de la jeunesse et du tourisme du Conseil a estimé dans son rapport préliminaire que le texte de loi relatif à l’industrie cinématographique « constitue un cadre juridique pour cette industrie, lui permettant de s’adapter aux grandes mutations que connait le monde, notamment numériques et technologiques, mais aussi d’asseoir des bases et des mécanismes, adaptés aux choix économiques du pays, à même de répondre aux aspirations des professionnels de cette industrie ».

La Commission s’est, en outre, félicitée de ce texte qui « définit avec précision les règles essentielles de la pratique des activités relatives à l’industrie cinématographique et consacre la liberté de pratiquer différentes activités cinématographiques dans le respect de la Constitution, des lois de la République, des valeurs et constantes nationales, de l’islam, du référent religieux national ainsi que d’autres religions, de la souveraineté et de l’unité nationales, de l’intégrité territoriale, des intérêts suprêmes de la Nation, des principes de la Révolution du 1er novembre 1945, de la dignité des individus, en plus de bannir le discours de discrimination et de haine ».

Dans ses recommandations, la Commission a appelé à « accélérer la promulgation des textes règlementaires de cette loi, établir un lien entre l’industrie cinématographique et les start-up, et créer un fonds de financement sans intérêts pour motiver les jeunes à produire en la matière et enrichir la scène cinématographique en Algérie, outre l’invitation à produire des films ayant trait à l’Histoire de l’Algérie, notamment la Révolution de libération, en vue de sensibiliser la jeunesse à la richesse de sa Révolution et la gloire de son Histoire ».

La troupe tunisienne El Gobba insuffle un air de spiritualité à l’ouverture du 10e festival de l’Inchad

La troupe tunisienne El Gobba insuffle un air de spiritualité à l’ouverture du 10e festival de l’Inchad

La 10ème édition du festival international de l’Inchad de Constantine s’est ouverte lundi soir au théâtre régional Mohamed-Tahar Fergani dans une atmosphère tout en spiritualité créée par la troupe tunisienne El Gobba.

 

La troupe qui se produit pour la première fois en Algérie a impressionné le public à travers une expression sensorielle intense, glorifiant et louant le prophète Mohamed (QSSSL), son message de paix et de sérénité pour les musulmans et l’humanité entière.

Le public a voyagé pendant deux heures de temps dans un monde de spiritualité conçu par la troupe El Gobba qui a donné libre cours à une expression artistique reflétant la tradition mystique et spirituelle de l’Islam à travers des séquences de « dikr » et de « madh » du prophète.

Des récitals de musique, dont « Sallou Aala El bachir », considérée comme la pièce noyau de la troupe qui l’a interprété à la voie Karzazya (un style soufi) fusionnée à une musique mondiale a fait entrainer le public dans un état de « haute concentration ».

Les danses évocatrices interprétées par des artistes de la troupe El Gobba composée de 30 membres vêtus de costumes traditionnels ont merveilleusement colorés la scène créant une ambiance de méditation spirituelle, joyeuse et entrainante.

Une séquence de « Douâ » a été consacrée dans le cadre de ce spectacle à la Palestine suscitant une grande interactivité du public qui a chaleureusement applaudi l’initiative.

Le directeur technique de la troupe, également chef d’orchestre, Ahmed Zeitoune a indiqué que le spectacle musical soufi d’El Gobba est le fruit d’une recherche académique dans le patrimoine musical soufi.

A l’ouverture de cette 10ème édition du festival international de l’Inchad de Constantine, le représentant de la ministre de la Culture et des Arts, Tidjani Tamma qui a donné le coup d’envoi de l’évènement au nom de la ministre Soraya Mouloudji, a affirmé que ce festival dédié à Ghaza « vient réitérer le soutien inconditionnel de l’Algérie à la cause palestinienne ».

Estimant que l’Inchad a réalisé un bond qualitatif en Algérie, le même responsable a réitéré l’engagement du ministère de tutelle à accompagner les efforts de promotion de cet art qui reflète la tolérance et la paix.

De son côté, le commissaire de l’évènement, Samir Louhouah qui est revenu sur l’origine du slogan conféré à cette édition « presse toi aux paradis » inspiré de l’histoire de l’Algérie qui a toujours soutenu la cause palestinienne, a indiqué qu’un programme de formation est également prévu dans le cadre de cet évènement devant se poursuivre jusqu’au 5 avril avec la participation de mounchidine d’Algérie et de cinq autres pays.

La cérémonie d’ouverture de la 10ème édition du festival international de l’Inchad a été marquée par un hommage à titre posthume rendu à des maîtres de l’Inchad à l’instar de Chérif Kortbi (Algérie) et Smail Djouchar (Turquie).

13e Festival national du Chaâbi: quatre finalistes passent la dernière épreuve

13e Festival national du Chaâbi: quatre finalistes passent la dernière épreuve

Quatre candidats au 13e Festival culturel national de la chanson chaâbie, issus de Béjaia, Blida et Ain Defla, ont passé dimanche soir à Alger, les épreuves finales de ce concours annuel dédié à la chanson populaire devant un jury de professionnels.

Accueillie à l’Auditorium du Palais de la Culture Moufdi-Zakaria, qui abrite depuis jeudi la 13e édition de ce concours, la quatrième soirée, marquant la fin des compétitions de 17 finalistes, a mis en compétition 4 candidats de Béjaia, de Blida et d’Ain Defla.

Accompagnés par un orchestre composé d’instrumentistes chevronnés, sous la direction d’El Hadi El Anka au piano, fils d’El Hadj M’hamed El Anka, précurseur de la chanson chaâbi, les finalistes ont rendu, chacun, une pièce du genre devant un jury de professionnels.

Soumises à l’appréciation du jury, présidé l’artiste Mustapha Bouafia, les prestations des candidats ont été saluées par un public nombreux, venu assister à cette avant-dernière soirée du festival.

Première à monter sur scène, Larabi Lamia (Blida) a interprété dans le mode Sihli, « Ya ghorbati fi bled ennas » (dans la gamme Do), une pièce du défunt Cheikh El Yamine (1947-2019), grand nom du chaâbi et élève de cheikh El Anka, pour enchainer avec « ya dzair nti hbibti », rendue avec une voix présente et étoffée.

Belkacem Kadri (Béjaia), autre finaliste de ce concours, a, pour sa part, choisi de rendre « El Khezna lkbira », une pièce du patrimoine algérien de Sidi Lakhdar Benkhelouf, chantre de la poésie populaire algérienne, reprise par de grands noms du chaâbi dont Amar Ezzahi.

Lui succédant, Nacer Amarani (Ain Defla), a participé à ce concours avec « Ya rassi nawassik » du parolier et compositeur algérien Zerrouk Deghefali (1951-2008).

Nabil Bounzou (Béjaia), a quant à lui, enchainé avec « Had el khatem », une pièce du regretté Mohamed El Badji (1933-2003) rendue dans une ambiance festive et conviviale.

A l’issue de la compétition, la soirée s’est poursuivie avec l’artiste Karim Melzi qui a gratifié le public d’un programme comprenant du « qcid » et des pièces célèbres du répertoire musical algérien.

Dans la première partie, l’artiste a interprété des textes de Lakhdar Benkhelouf pour enchainer avec un « m’khiless » de Zerouk Daghefali. Pour la seconde partie du programme « hors compétition », Karim Melzi a rendu des chansonnettes dont  » Falastine ethawria » de Mohamed El Badji, dédiée à la Palestine et à son peuple résilient et résistant face à la machine de guerre sioniste.

Dédiée à Cheikh Menouar (1913-1971), la 13e édition du Festival national du chaâbi prend fin lundi soir lors d’une cérémonie, marquée par un hommage aux artistes Abderrahmane El Kobbi et Kamel Bourdib, grandes figures du chaâbi, seront rendus pour leur contribution à la préservation de la chanson chaâbi. La cérémonie sera également marquée par la remise des prix lauréats.

Un total de 17 candidats sélectionnés des différentes wilayas du pays dont plusieurs voix féminines, participent à cette 13e édition.

Le jury décernera quatre distinctions dotées de récompenses financières d’une valeur de, 300.000 DA pour le premier prix, 150.000 DA pour le deuxième, 100.000 DA pour le troisième et 50.000 DA pour le prix spécial du Jury, en plus d’un instrument musical (Mandole du cheik), en guise d’encouragement.

Organisé depuis 2006, le festival culturel national de la chanson chaâbie, vise à préserver ce patrimoine musical en formant de jeunes talents capables de le perpétuer.

Hommage à Alger au Cinéma féminin palestinien

Hommage à Alger au Cinéma féminin palestinien

Des courts métrages réalisés par des femmes-cinéastes palestiniennes ont été projetés, vendredi soir à Alger, en hommage à Walla Saada, l’une d’entre elles, réalisatrice de « Khouyout harir » (fils de soie) avant de tomber en martyre récemment à Ghaza suite aux bombardements barbares de l’armée d’occupation sioniste.

Organisée sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts par le Festival International du Cinéma d’Alger en partenariat avec le Centre algérien de la cinématographie (CAC), cette soirée hommage au cinéma palestinien s’est déroulée à la Cinémathèque d’Alger.

Des courts métrages d’une quinzaine de minutes chacun, produits par l’association de Cinéma, « Shashet En’nissae » (l’écran des femmes) qui aide à la promotion et au financement de films réalisés par les femmes-cinéastes palestiniennes, ont été projetés, sous le slogan générique de « Je suis palestinienne », en présence de la représentante et membre de ce collectif, Nada Khalifa.

Réalisé en 2019, « Khouyout harir » raconte en 14 minutes, l’histoire d’une vieille artisane-couturière, amoureuse de son métier garant d’une partie de la tradition ancestrale, et qui veille, tant bien que mal, sur sa transmission et sa pérennité, exhibant à tout moment, à l’écran et à la regrettée martyre, Walla Saada, qui faisait son portrait, ses modèles conçus dans différents coupes ornées d’une variété de broderies.

D’autres courts métrages également récents, qui racontent les conditions de vie difficiles, voire impossibles qu’endure le peuple palestinien à Ghaza notamment, ont été présentés par Nada Khalifa.

Ainsi, « Sard » (narration) de Zeina Ramadan, est un échange épistolaire audible de plus de 8 minutes, entre deux amies, Zeina et Riham. Cette dernière racontant, dans un corpus visuel à son amie, les péripéties de ses différentes tentatives de sortie de Ghaza, sous état de siège, imposé depuis plus de 10 ans par l’occupation sioniste.

« El Ghoul » (l’ogre), écrit et réalisé par Ala Desoki, rend compte en 16 minutes de l’égarement à travers le temps, dans les différentes interprétations sociales à donner à l’ogre, laissant, entre-temps, la bête grandir et redoubler de férocité, jusqu’au jour où les gens la reconnaissent au quotidien, dans l’abjection et la barbarie sioniste.

D’une durée de 13 minutes, « Vine leaves » de Dina Amin, raconte, l’histoire vraie de sa grand-mère d’origine syrienne, qui replonge dans ses souvenirs tellement intenses, qu’elle en ressort convaincue que sa maison véritable se trouve à El Qods.

« I wish waren’t palestinian » de Feda Naser, est un sentiment de résilience porté à l’écran par la réalisatrice, qui rend en 16 minutes son passage de l’isolement auquel elle s’était astreinte, à un moment de sa vie, suite à plusieurs déceptions en lien avec les conditions de vie difficiles, à son ressaisissement à chaque fois de ses tourments, pour dire haut et fort au final, toute sa fierté d’être palestinienne.

« Témoignages de filles », documentaire de l’association de Cinéma, « Shashet En’nissae », présenté à l’issue des projections, a donné la parole à de jeunes adolescentes palestiniennes qui sont revenues, chacune à travers une histoire poignante et douloureuse, sur leurs peurs d’entreprendre quoi que ce soit et les atrocités et crimes de guerre perpétrés par l’armée coloniale sioniste, et dont ont été victimes plusieurs de leurs proches et bien souvent des familles entières.

La représentante et membre de l’association de Cinéma, « Shashet En’nissae », Nada Khalifa, a d’abord, « remercié l’Algérie pour le soutien indéfectible qu’elle a de tous temps apporté à la Palestine », pour rappeler ensuite, « le rôle prépondérant du cinéma dans la mise en lumière de la réalité palestinienne, la promotion, à travers le monde, de sa cause noble et juste, ainsi que la mise à nu des pratiques infâmes et abjectes de l’occupant sioniste.

APS

Constantine: le Festival international de l’Inchad du 1er au 5 avril

Constantine: le Festival international de l’Inchad du 1er au 5 avril

La dixième édition du Festival culturel international de l’Inchad s’ouvrira lundi prochain (1er avril) au Théâtre régional Mohamed Tahar-Fergani de Constantine avec la participation de mounchidine et troupes de cinq pays, a indiqué mercredi le commissaire du Festival, Samir Louahouah.

La manifestation internationale devant se poursuivre jusqu’au 5 avril réunira en plus d’artistes algériens, des mounchiddine et troupes de la Palestine, la Tunisie, La Syrie, l’Iran et de l’Indonésie, a précisé le même responsable au cours d’une conférence de presse consacrée à l’évènement.

La dixième édition du Festival coïncidant avec le mois de Ramadhan  « mettra à l’honneur Ghaza qui sera glorifiée dans les spectacles des participants », a souligné, M. Louahouah, estimant que l’évènement constituera une occasion pour réitérer le soutien à la cause palestinienne.

Placée sous le slogan « Aâdjil Ila El Djinan » (presse toi aux paradis), la 2ème édition du Festival international de l’Inchad se veut ainsi une « opportunité » pour exprimer la solidarité avec le peuple palestinien à travers des soirées de l’Inchad qui leur seront dédiées dans le cadre des spectacles prévues dans le cadre de cette manifestation, a ajouté le même responsable.

La soirée inaugurale qui verra la présentation du spectacle  » Bisme Allah Kasadna El Koba », un concert soufi par excellence animé par une troupe tunisienne composée d’une trentaine d’artistes, sera marquée également par une cérémonie durant laquelle un hommage à titre posthume sera rendu aux artistes Chérif Kortbi (Algérie), Hassan El Hafar (Syrie), Smail Djouchar (Turquie) et Said Hafez (Egypte), a fait savoir le même responsable.

Parallèlement, un programme académique et de formation est prévu dans le cadre de ce Festival à travers l’organisation de conférences et ateliers encadrés par des spécialistes et chercheurs dans le domaine de l’Inchad et du soufisme à l’instar du docteur, Liamine Bentoumi de Sétif, le professeur, Malik Merouani de Constantine et le professeur, Djamel El Saka de la Syrie, a ajouté M. Louahouah.

Les conférences et ateliers traiteront de plusieurs thèmes en rapport avec El Inchad, notamment le rythme musical considéré comme la colonne vertébral de l’Inchad, le texte soufi et les concepts de l’écoute et la psalmodie, a indiqué le même responsable.