TUNIS- Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf a affirmé, mercredi à Tunis, que les relations algéro-tunisiennes vivaient « leur plus belle époque », à la faveur de l’attention constante et particulière qui leur a été accordée par les deux dirigeants des deux pays, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune et son homologue tunisien, M. Kais Saied.
Dans une déclaration à l’issue de l’audience que lui a accordée le Président Kais Saied, M. Attaf a affirmé que sa visite officielle en Tunisie, en qualité d’envoyé spécial du président de la République, « s’inscrit dans le cadre de la volonté de consolider les traditions de concertation et de coordination bilatérales, qui unissent depuis toujours les deux dirigeants de nos deux pays frères ».
« Je crois sincèrement que cette communication permanente représente le caractère privilégié des relations algéro-tunisiennes, des relations qui lient un seul peuple des deux pays tel qu’affirmé précédemment par le Président Kais Saied », a-t-il dit.
« Je suis ravi d’avoir évoqué aujourd’hui avec le Président Kaïs Saïed la dynamique caractérisant ces relations dans tous les domaines. Les relations algéro-tunisiennes vivent aujourd’hui leur plus belle époque, à la faveur de l’attention constante et particulière qui leur a été accordée par les deux dirigeants de nos deux pays frères », s’est réjoui M. Attaf.
Le ministre a fait état de la tenue d’une séance de travail avec son homologue, M. Mohamed Ali Nafti, « pour évoquer tous les dossiers relatifs à la coopération bilatérale et examiner les moyens de mettre en œuvre les hautes instructions relatives au renforcement des relations algéro-tunisiennes et à la réalisation davantage d’acquis au mieux des intérêts de nos deux peuples frères ».
« Nonobstant les relations algéro-tunisiennes, la situation aux niveaux régional, continental et international n’augure rien de bon », a déploré le ministre, et d’ajouter : »le système des relations internationales contemporaines, dans ses volets politique et économique, connaît un délitement préoccupant, devant le mépris croissant des règles et lois internationales, la neutralisation du rôle des organisations internationales dont les Nations unies et les coups subis par le multilatéralisme face à la recrudescence de l’unilatéralisme, de la loi du plus fort et du non-droit ».
« Face à ces développements, le Moyen-Orient, à l’instar de notre continent africain, a été et demeure la région la plus durement touchée. D’ailleurs, la cause palestinienne traverse aujourd’hui une période critique dans son histoire et fait face à un défi existentiel par excellence, où l’on assiste à des tentatives de liquider cette cause au lieu de chercher les moyens de la résoudre conformément à la légalité internationale », a martelé le ministre.
Concernant la situation sur le continent africain, M. Attaf a souligné que cette région « est elle aussi en proie à une régression préoccupante à tous les égards, notamment sur les plans sécuritaire, politique et économique.
Il suffit de rappeler le nombre inquiétant des foyers de conflits, de crises et de guerres qui secouent tous les coins et recoins du continent, notamment dans la région sahelo-saharienne ».
A la lumière de ces circonstances, la coordination algéro-tunisienne s’impose comme une nécessité absolue, a soutenu le ministre, affirmant que cette coordination n’a jamais été interrompue avec nos frères tunisiens, en témoigne « la convergence de nos positions tant en ce qui concerne la cause palestinienne que des développements de la situation dans notre voisinage régional et dans les espaces de notre appartenance commune ».
APS