Le ministère de l’Habitat a officiellement déposé plainte contre les responsables impliqués dans l’effondrement d’un immeuble situé dans le quartier des 770 logements à Béchar, indique ce lundi un communiqué du ministère.
Cet incident tragique, survenu le 18 octobre 2024, a causé la destruction d’un bâtiment de quatre étages.
Selon le même communiqué, « un rapport d’expertise finale, émis par la commission technique en charge de l’enquête, a révélé que des interventions illégales et dangereuses ont directement compromis la structure du bâtiment, menant à son effondrement ».
Selon la même source, « l’enquête a mis en lumière des irrégularités graves dans les travaux effectués au niveau des colonnes de soutien du bâtiment », révélant que certaines de ces colonnes avaient été intentionnellement endommagées à l’aide d’outils spécifiques destinés à couper du béton et de l’acier, ce qui a fragilisé les fondations du bâtiment, mettant en péril sa stabilité.
Le communiqué précise également que des propriétaires des commerces situés au rez-de-chaussée de l’immeuble sont les principaux responsables de ces modifications.
Face à ces constatations, le ministère de l’Habitat a pris des mesures immédiates en portant plainte contre tous ceux ayant participé à ces travaux non conformes aux normes de sécurité.
Ces actes sont qualifiés d’une gravité exceptionnelle, car ils ont mis en danger la vie des habitants de l’immeuble ainsi que celles des personnes résidant à proximité.
Pour rappel, une commission d’experts, dépêchée par le ministère de l’Habitat suite à l’effondrement de cet immeuble a entamé, samedi dernier, les travaux d’expertise, sous la conduite du directeur-général de l’Habitat au ministère, Mohamed Mordjani.
La commission, qui s’est rendue sur place en compagnie du wali de Bechar, Mohamed Said Benkamou, a constaté l’état de l’immeuble en question et entamé les travaux d’expertise et de diagnostic sur les causes de son effondrement.
Dans une déclaration, M. Mordjani a expliqué que « selon le premier constat des membres de la commission, des commerçants ont procédé à des modifications de certains locaux du rez-de-chaussée de l’immeuble qu’ils occupent, ce qui peut être l’une des causes principales de l’effondrement de la bâtisse ».