ONU: réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur les attaques contre Rafah

NEW YORK (Nation unies) – Le Conseil de Sécurité de l’ONU a tenu ce mardi une séance de consultations à huis clos, à la demande de l’Algérie, pour discuter de l’action appropriée que le Conseil doit prendre à la suite des attaques de l’entité sioniste contre les tentes de réfugiés à Rafah qui ont eu lieu le weekend dernier.

Selon des sources diplomatiques, le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies, l’Ambassadeur Amar Bendjama, a exprimé, lors de cette réunion, la ferme condamnation de l’Algérie de ces frappes aériennes injustifiables qui ont tragiquement fait plus de 45 martyrs palestiniens, dont des femmes et des enfants.

Le Représentant de l’Algérie a, selon les mêmes sources, rappelé que ces attaques ont eu lieu à peine 48 heures après l’ordonnance de la Cour internationale de justice (CIJ) demandant à la puissance occupante de mettre un terme à son offensive dans et autour de Rafah.

Il a souligné que l’ordonnance de la CIJ est juridiquement contraignante et que l’occupant sioniste a l’obligation, en vertu de la Charte des Nations Unies, notamment l’article 94/1, de se conformer à la décision de la Cour internationale de Justice dans tout litige auquel il est partie.

M.Bendjama a ajouté que le Conseil de sécurité est mandaté par la même Charte pour faire des recommandations ou décider des mesures à prendre pour faire exécuter l’arrêt, et qu’il lui appartient maintenant d’assurer le respect de la légalité internationale.

Il a, dans ce cadre, appelé les membres du Conseil à assumer leur responsabilité, l’occupant sioniste, qui a choisi de répondre à la CIJ par l’effusion de sang ne devant pas faire l’exception dans ce monde.

« Que l’on nous dise si, par ailleurs, les pères fondateurs de l’ONU ont-ils donné dérogation à l’occupant israélien pour choisir d’accepter ou non les jugements de la Cour », aurait-il insisté lors de cette réunion.

A rappeler que cette réunion constitue la première réaction du Conseil depuis les attaques abominables perpétrées par les forces d’occupation contre les tentes de refugies à Rafah où près d’un million de palestiniens se sont réfugiés.

Des images choquantes ont fait la Une partout dans le monde où l’on voit des enfants et même des bébés brûlés, des femmes et des hommes blessées.

Le commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini a écrit sur X : « Les images de la nuit dernière témoignent de la façon dont Rafah s’est transformée en enfer sur terre ».

Selon des sources diplomatiques, cette réunion sera suivie par d’autres actions que l’Algérie compte initier au sein du Conseil de sécurité.

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aps

Génocide sioniste à Ghaza : le bilan des victimes s’élève à 36.050 martyrs

Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 36.050 martyrs et 81.026 blessés, depuis le 7 octobre dernier, ont indiqué lundi les autorités palestiniennes de la Santé.

Selon la même source, l’armée d’occupation sioniste a commis 7 massacres au cours des dernières 24 heures dans la bande de Ghaza, faisant 66 martyrs et 383 blessés.

Les autorités palestiniennes de la Santé ont indiqué qu’un certain nombre de victimes palestiniennes se trouvent encore sous les décombres et sur les routes, et que les forces de l’occupation empêchent les ambulances et les équipes de la Protection civile de leur porter secours.

Elles ont également souligné que le bilan du massacre perpétré dimanche soir par l’entité sioniste dans un camp de réfugiés à Rafah dans le sud de la bande de Ghaza est monté à 45 martyrs, dont 23 sont des femmes, enfants et personnes âgées, et 249 blessés.

Depuis le 7 octobre 2023, l’armée sioniste mène une agression sauvage contre l’enclave palestinienne qui a entraîné des destructions massives d’infrastructures, en plus d’une catastrophe humanitaire sans précédent.

 

L’OCI appelle à un cessez-le-feu « inconditionnel » à Ghaza et à l’arrêt des agressions sionistes

DJEDDAH (Arabie saoudite) – Le Conseil des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a adopté une résolution appelant à un cessez-le-feu « immédiat et inconditionnel » dans la bande de Ghaza et à la cessation des agressions sionistes dans l’ensemble des territoires palestiniens occupés.

« Le Conseil des ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’OCI appelle à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel et à la cessation de l’agression globale contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza, à la garantie sans entraves et de manière suffisante des aides humanitaires, médicales et de secours, à la fourniture d’eau et d’électricité et à l’ouverture de couloirs humanitaires dans la bande de Ghaza », souligne la résolution adoptée lors d’une réunion extraordinaire tenue mardi à Djeddah sur l’agression contre Ghaza, en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf.

Le Conseil « réaffirme sa condamnation de l’agression barbare globale et sans précédent menée contre les civils dans la bande de Ghaza assiégée et dans l’ensemble du territoire palestinien occupé, sous forme de meurtres, de bombardements, d’actes de destruction délibérée et d’atrocités, y compris le crime de génocide… ».

Il « condamne aussi dans les termes les plus forts le non-respect par la puissance occupante, des mesures conservatoires ordonnées par la Cour internationale de Justice (CIJ) dans son verdict du 26 janvier 2024 », visant notamment à prévenir le génocide à Ghaza.

A cet effet, le Conseil « tient la puissance occupante (entité sioniste) pour entièrement responsable du sort des civils de la bande de Ghaza et du génocide qui continue d’être commis à leur encontre en usant de tous types d’armes, à travers les bombardements, le siège, l’utilisation de la famine comme arme de guerre, la privation d’eau potable, de nourriture et d’électricité, et le déplacement forcé », d’après la résolution.

Dans ce contexte, il « exhorte les Etats membres à acheminer les aides humanitaires à l’ensemble de la bande de Ghaza, notamment à l’approche du mois saint de Ramahdan… ».

Par ailleurs, le Conseil ministériel de l’OCI, « met en garde aussi tous les Etats qui participent directement ou indirectement au crime de génocide contre le peuple palestinien et le tient pour complice direct de ce crime odieux ».

En outre, il demande aux Etats membres « de prendre des mesures immédiates, en exhortant la communauté internationale à faire pression sur la puissance occupante, pour qu’elle autorise l’accès dans la bande de Ghaza, immédiatement et durablement, de toutes les formes d’aides humanitaires, sans limite de quantité ni de type ».

Un appel urgent a été également lancé aux Etats membres de l’OCI à « prendre toutes les mesures nécessaires à tous les niveaux pour faire face et mettre fin aux crimes commis par les forces d’occupation contre le peuple palestinien et demander des comptes à leurs auteurs ».

Evoquant par ailleurs la situation dans l’ensemble des territoires palestiniens, le Conseil des ministres de l’OCI met en garde contre l’ »escalade des agressions de l’armée d’occupation et du terrorisme des colons, appuyées par les armes et sous la protection des forces d’occupation, à El-Qods Al-Charif et en Cisjordanie, contre la population civile et les biens des Palestiniens ».

Dans sa résolution, le Conseil des ministres des AE de l’OCI, « appelle le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités, conformément à la Charte des Nations unies, en prenant toutes les mesures urgentes pour mettre un terme à l’agression brutale et barbare contre le peuple palestinien, en particulier à Ghaza et dans l’ensemble du Territoire palestinien, autoriser l’acheminement d’une aide humanitaire adéquate et sans entraves, assurer une protection internationale aux civils palestiniens sans défense ».

Il « condamne le recours répété au veto par les Etats-Unis pour empêcher le Conseil de sécurité d’assumer ses responsabilités » et « insiste sur le caractère primordial de la mise en application totale de la Résolution 2720 du Conseil de Sécurité ».

Dans le même contexte, il mandate le groupe islamique à New York pour convoquer une réunion de l’Assemblée générale sur la reconnaissance de l’Etat de Palestine et soumettre un projet de résolution à cette réunion pour reconnaître l’Etat de Palestine en tant que membre à part entière des Nations unies » et invite les pays qui n’ont pas reconnu l’Etat de Palestine à le faire dès que possible.

Et il mandate aussi le secrétaire général de l’OCI pour « établir des contacts avec les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, le secrétaire général des Nations Unies, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme et le président de l’Union européenne (UE) », et poursuivre la coordination avec les Organisations régionales et internationales pour contraindre la puissance occupante, à stopper l’agression en cours contre Ghaza et à permettre l’accès de l’aide humanitaire ».

Enfin, le Conseil « charge le secrétaire général de suivre la mise en œuvre de la présente Résolution et d’en faire rapport à la prochaine réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’OCI », conclut-il.

La réunion de mardi a été organisée à la demande du Royaume d’Arabie Saoudite, de l’Etat de Palestine, du Royaume hachémite de Jordanie et de la République islamique d’Iran, pour discuter de l’agression sioniste en cours contre le peuple palestinien à Ghaza qui a fait depuis son lancement le 7 octobre 2023, au moins 30,717 martyrs et 72,156 blessés, selon un nouveau bilan officiel.