Batna: 4 sites de gravures rupestres inscrits sur l’inventaire supplémentaire des biens culturels

BATNA – Quatre 4 sites archéologiques de gravures et peintures rupestres viennent d’être inclus dans l’inventaire supplémentaire des biens culturels de la wilaya de Batna, a-t-on appris, mardi auprès de la Direction de la Culture et des arts.

Le responsable en charge de la gestion de cette direction, Abderrezak Bensalem, a précisé, dans une déclaration à l’APS, qu’il s’agit des sites de « Sougroul », dans la commune de Bouzina, de « Djebel Boughioul » (Taxlent), de  »Milougagh » (Boumegueur) et de « Taghit Bouzid » (N’gaous).

Selon M. Bensalem, les quatre dossiers relatifs à ces sites d’art rupestre ont été validés à l’unanimité lors de leur étude par la commission de wilaya des biens culturels, et ce, en raison de leur importance, s’agissant de sites remontant, dans leur totalité, à la période préhistorique.

Les dessins représentés dans ces sites dépeignent, selon le même responsable (lui-même spécialiste et chercheur en Archéologie), des animaux qui vivaient dans cette région, et des scènes reflétant la vie quotidienne de l’homme (chasse, rituels de culte et autres), prouvant que la région a connu, il y a des milliers d’années, une présence humaine, d’où leur importance.

Le même responsable a ajouté que le site de gravures rupestres du Mont Boughioul, à Taxlent, fait partie des plus importantes découvertes enregistrées ces dernières années dans la wilaya de Batna.

Mis au jour en 2019, ce site remonte, selon les estimations des spécialistes, à environ « 4.000 à 7.000 ans avant notre ère ».

M. Bensalem a également indiqué que d’importants efforts étaient actuellement déployés pour inclure le plus grand nombre possible de sites archéologiques dans l’inventaire supplémentaire des biens culturels au niveau local « afin de leur conférer un caractère juridique et les protéger avant qu’ils ne soient intégrés en tant que biens culturels nationaux puis classés définitivement ».

Dans le même ordre d’idées, le responsable de la gestion de la Direction de la Culture et des arts a fait part de l’élaboration de dossiers liés à 6 autres sites archéologiques qui devront être soumis à la commission de wilaya des biens culturels.

Il s’agit, en l’occurrence, de la carrière romaine de Theniet El Magtaâ dans la commune de Bitam (appelée aussi Kef Erromane), de « Lemsorti » (Oued El Ma) de « Guessas » (Chemora), de « Lamasba » (Merouana), de « Lemtaras » (Seriana), en plus de la mosquée Sidi-Abdeslam, dans la commune de T’kout.

« Nous escomptons, à travers tout ce processus, valoriser ces sites, y faire effectuer des fouilles, en faire l’objet de recherches archéologiques, tout en les préservant au moyen d’un gardiennage et de clôtures », a souligné M. Bensalem, rappelant que la wilaya de Batna compte plus de 750 sites archéologiques remontant à diverses périodes historiques.

APS

UNESCO: l’élection de l’Algérie au comité pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, une reconnaissance de son rôle dans le domaine

ALGER – Des experts et chercheurs dans le domaine du patrimoine culturel ont affirmé que l’élection, à l’unanimité, de l’Algérie au sein du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel  à l’UNESCO, se veut « une reconnaissance » de son expérience et de son rôle dans ce domaine, et vient consolider sa place à l’échelle internationale pour activer les mécanismes de protection de ce legs humanitaire représentant l’identité des peuples et leurs caractéristiques nationales.

Cette élection pour un mandat de 4 ans, à compter de l’exercice actuel, revêt pour l’Algérie « une grande importance, en ce sens qu’elle verra sa place renforcée dans les fora onusiens ce qui lui permettra de contribuer à l’activation des mécanismes internationaux pour la protection du patrimoine culturel humanitaire, et partant de concourir davantage à la protection du patrimoine culturel algérien dans sa composante matérielle et immatérielle », a estimé le directeur du Centre national des recherches préhistoriques, anthropologistes et historiques CNRPAH , Slimane Hachi.

Et d’ajouter que cette démarche intervient également « en couronnement des efforts laborieux des experts et spécialistes algériens via les ministères des Affaires étrangères et de la Culture et des Arts, le Centre régional pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique (CRESPIAF) de catégorie 2, relevant de l’UNESCO et du CNRPAH entre autres instances, ces derniers ayant réussi à convaincre les pays membres de l’importance de l’adhésion de l’Algérie à ce Comité ».

Grâce à ce nouveau pas, l’Algérie « s’érigera en tribune onusienne pour faire entendre sa voix imposante, étant connue pour ses positions et sa contribution efficace en matière de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel », a-t-il soutenu.

Il a rappelé, dans ce contexte, que l’Algérie était le premier pays signataire de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine immatériel en 2003 et a participé « efficacement » à la formulation de ses textes.

L’Algérie était pionnière dans la promulgation de la loi 98-04 relative à la protection du patrimoine culturel, selon le même responsable.

L’intervenant a estimé que cette place « est le résultat des acquis obtenus après de longues années de travail dans ce domaine, en enregistrant de nouveaux éléments du patrimoine ou en proposant des dossiers solides pour le classement dont la majorité ont été acceptés par l’UNESCO ». Il a cité, à ce propos, le décret exécutif d’octobre 2003 relatif au financement de la Banque nationale de données du patrimoine culturel immatériel, « l’Algérie devenant ainsi un exemple à suivre pour plusieurs pays particulièrement en Afrique pour la création de banques de données ».

L’Algérie avait proposé en 2013 d’abriter le Centre régional pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique (CRESPIAF) de catégorie 2, une proposition qui a été acceptée par l’UNESCO « vu les rapports positifs sur l’Algérie dont la Constitution consacre la protection du patrimoine matériel et immatériel comme un fondement de l’identité nationale, et pour sa connaissance  de la valeur du patrimoine immatériel dans la vie des peuples », selon la même source.


Lire aussi: UNESCO: l’Algérie élue membre du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel


De son côté, l’enseignante et chercheure en patrimoine, Mme Faïza Riach, a estimé que l’élection de l’Algérie au sein de ce comité international était prévisible notamment après sa participation à l’élaboration et la ratification de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine immatériel en 2003, en plus d’œuvrer sans relâche à l’élaboration de dossiers à l’échelle nationale ou des dossiers collectifs, à l’image des dossiers « Imzad » de dimension africaine, « Couscous » et la « gravure sur métaux » de dimension arabe et autres, outre l’enregistrement d’éléments nationaux.

Les efforts continus de l’Algérie, couronnés en 2014 par la création du « CRESPIAF » est « un acquis important », à travers lequel des cadres et des experts ont été formés, a-t-elle dit, ajoutant que l’Algérie compte promouvoir, dans le cadre de ses missions au sein de la commission, la Convention pour la sauvegarde du patrimoine immatériel, et procédera à l’examen des demandes relatives à l’enregistrement des pratiques et savoir-faire des Etats parties.

« L’Algérie plaidera pour la préservation de toutes les composantes du patrimoine immatériel, d’autant que nous avons besoin aujourd’hui de tous les moyens de défense en faveur de ce patrimoine, notamment en matière de diplomatie culturelle », a-t-elle estimé, ajoutant « il s’agit d’un acquis pour l’Algérie, que nous espérons voir couronné par le classement de davantage de patrimoine culturel algérien et l’exploitation de la Convention de 2003 pour la sauvegarde et la protection de ce patrimoine qui représente la richesse d’une société et l’identité de groupes, outre sa contribution au développement durable ».

Pour Mme Riache, la présence de l’Algérie au sein de ce Comité permet de bénéficier des aides internationales assurées par la Convention, et ce, sous forme de formations et d’échange d’expertises, en plus de veiller à la pérennité et à la protection du savoir-faire relevant du patrimoine.

La présidente de l’association « Hmamat Dzair », spécialisée dans la promotion et la préservation du « haïk », Nacera Douaghi, s’est félicitée de l’adhésion de l’Algérie au Comité du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, estimant que cette adhésion « témoigne de la considération internationale à l’égard du rôle de l’Algérie dans l’activation du dossier de sauvegarde du patrimoine immatériel, aussi bien au niveau national qu’international ».

Etant une association qui s’attèle à la préservation des tenues traditionnelles algériennes, tous types confondus, Mme Douaghi a indiqué que « la société civile a besoin de renforcer son réseau et de consolider ses rangs à travers l’élaboration de programmes au profit des acteurs associatifs, à travers la formation et les campagnes de sensibilisation visant à diffuser la culture du patrimoine ».

L’Algérie a été élue, à l’unanimité, membre du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel pour le mandat 2024-2028, représentant le groupe arabe, lors de la 10e Assemblée générale des Etats signataires de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, tenue le 11 juin au siège de l’UNESCO à Paris, en présence des représentants de 183 pays.

L’Algérie invitée d’honneur du 17e « Festival Assalamalekoum » à Nouakchott

ALGER – Des artistes algériens participent au 17e Festival « Assalamalekoum », prévu du 11 au 19 juin dans la capitale mauritanienne Nouakchott, ont indiqué les organisateurs dans un communiqué.

L’Algérie, invitée d’honneur de cette édition, sera représentée par une pléiade d’artistes dont le groupe de musique « El Ferda », Abdou Salam,  « DJ Djalil Palermo », « DJ Dhaker » et « DJ Moulaye » aux cotés d’artistes tunisiens et sénégalais en plus d’artistes de la scène mauritanienne.

Le choix de l’Algérie, comme invitée d’honneur de cette édition, est motivé par la volonté de « mettre en exergue les liens historiques qui unissent les peuples de Mauritanie et d’Algérie », expliquent les organisateurs qui se réjouissent, d’autre part, du niveau de collaboration bilatérale entre les deux pays dans le domaine artistique.

Parallèlement aux spectacles de musique, le festival propose également des ateliers interactifs et des conférences en lien avec la musique, notamment les nouvelles tendances et l’industrie musicales.

Organisé depuis 2008 par l’association éponyme avec le soutien du ministère de la Culture mauritanien, le Festival « Assalamalekoum » vise à « faciliter les echanges interculturels » et la promotion de spectacles.

APS

L’Algérie invitée d’honneur du 17e « Festival Assalamalekoum » à Nouakchott

ALGER – Des artistes algériens participent au 17e Festival « Assalamalekoum », prévu du 11 au 19 juin dans la capitale mauritanienne Nouakchott, ont indiqué les organisateurs dans un communiqué.

L’Algérie, invitée d’honneur de cette édition, sera représentée par une pléiade d’artistes dont le groupe de musique « El Ferda », Abdou Salam,  « DJ Djalil Palermo », « DJ Dhaker » et « DJ Moulaye » aux cotés d’artistes tunisiens et sénégalais en plus d’artistes de la scène mauritanienne.

Le choix de l’Algérie, comme invitée d’honneur de cette édition, est motivé par la volonté de « mettre en exergue les liens historiques qui unissent les peuples de Mauritanie et d’Algérie », expliquent les organisateurs qui se réjouissent, d’autre part, du niveau de collaboration bilatérale entre les deux pays dans le domaine artistique.

Parallèlement aux spectacles de musique, le festival propose également des ateliers interactifs et des conférences en lien avec la musique, notamment les nouvelles tendances et l’industrie musicales.

Organisé depuis 2008 par l’association éponyme avec le soutien du ministère de la Culture mauritanien, le Festival « Assalamalekoum » vise à « faciliter les echanges interculturels » et la promotion de spectacles.

APS

La Citadelle d’Alger, un site historique et archéologique prisé par les touristes

ALGER – La « Citadelle d’Alger », un des plus beaux monuments historiques de la capitale, construit au XVIe siècle, est l’une des étapes « incontournables » pour les visiteurs algériens et étrangers de la Casbah d’Alger.

Après plusieurs opérations de restauration, qui ont touché nombre de ses monuments, la citadelle, connue également sous le nom de « Dar Soltane », a bénéficié de nombreuses études et opérations de restauration « toujours en cours ».

Avec une superficie d’un hectare, ce monument historique et archéologique de l’époque ottomane, offre au visiteur une opportunité de redécouvrir une période importante de l’histoire de l’Algérie.

Construite entre 1516 et 1592, par Aruj Barberousse, comme forteresse militaire, la citadelle deviendra, sous le règne du Dey Ali Khodja, haut siège du pouvoir politique en 1817. Une année plus tard, avec la succession au pouvoir du Dey Hussein, la citadelle fut à nouveau transformée en siège administratif à partir de 1818.

En charge des travaux de réhabilitation et de restauration, la wilaya d’Alger œuvre à réhabiliter l’ensemble des monuments archéologiques et sites historiques, localisés sur le territoire du secteur sauvegardé de la Casbah d’Alger, classée patrimoine mondial par l’Unesco en 1992. Le conseiller au niveau du cabinet du wali d’Alger, chargé de la Casbah et du patrimoine, Said Guellal, a déclaré à l’APS, que « plusieurs projets de restauration au niveau de « La Citadelle » ont été livrés et que les sites restaurés, sont « actuellement ouverts » au public, à l’instar de « la mosquée du Dey » et « Dar El Baroud » (La poudrière).

Concernant le « Palais du Dey » et le « Palais des Beys », les travaux de restauration « avancent bien », a-t-il assuré.

Destination préférée de touristes notamment étrangers, la citadelle d’Alger attire par son architecture « singulière » et sa vue « féerique » qui surplombe la mer.

Les visiteurs de ce site historique sont accompagnés par des guides touristiques qui leur font suivre des itinéraires mettant en valeur l’Algérie à travers son patrimoine et son histoire.

 

Des grands efforts pour la restauration de la Casbah

 

Parallèlement aux travaux de restauration de « La Citadelle », les services de la wilaya d’Alger déploient aussi de « grands efforts » pour restaurer d’autres monuments adjacents au site et situés dans le secteur sauvegardé de la Casbah d’Alger.

« Toutes les études, effectuées dans le cadre de la mise en œuvre du plan de restauration de la Casbah ont été réalisées par des bureaux d’études algériens avec des architectes accrédités par le ministère de la Culture et des Arts ainsi que des spécialistes du patrimoine », a tenu à rappeler M. Guellal.

Ainsi, des maisons historiques, à savoir celles de la moudjahida Djamila Bouhired et du défunt artiste Mahiéddine Bachtarzi ainsi que le mausolée de Sidi Abderrahmane Ethaalibi, ont été restaurés.

D’autres monuments sont actuellement en cours de restauration, avec un taux « notable » d’avancement des travaux au niveau du « Palais Hassan Pacha », situé dans la basse Casbah.

Les projets en cours de travaux concernent également la restauration de quatre mosquées: « Djamâa Essafir », « Djamâa Sidi Abdellah », « Djamâa Sidi Benali » et « Djamâa Sidi Mohamed Cherif », selon M. Guellal.

M. Guellal a, en outre, indiqué que le secteur sauvegardé de la Casbah couvre une superficie de 105 hectares et comprend 1816 bâtisses, ajoutant que « 80% d’entre elles sont des propriétés privées dont 35% appartenant à des propriétaires inconnus ».

Après avoir souligné que les lois en vigueur, y compris la loi 98-04 sur le patrimoine, stipulent que « l’Etat ne peut pas intervenir directement dans les bâtiments privés », le même responsable a estimé que « ce problème juridique est le principal défi auquel est confrontée la restauration des propriétés privées de la Casbah ».

Concernant le budget alloué à la restauration de la Casbah, M. Guellal a fait savoir que « 24 milliards de dinars du budget de l’Etat, en plus de 5 milliards de dinars du budget de la wilaya ont été consacrés pour la mise en œuvre du plan permanent de conservation et de valorisation du secteur sauvegardé de la Casbah d’Alger, adopté en 2012 ».

Le même intervenant a rappelé que la wilaya d’Alger supervise l’opération de restauration de la Casbah, suite à la décision de transfert du dossier de la Casbah de la tutelle du ministère de la Culture et des Arts aux services de la wilaya d’Alger fin 2016.

APS

Khenchela: 1er salon d’arts plastiques avec mapping vidéo

KHENCHELA – Le 1er salon d’arts plastiques en mapping vidéo (technologie multimédia permettant de projeter des vidéos et de recréer des images sur des structures en relief), a été ouvert, lundi à la maison de la culture Ali-Souaihi de Khenchela.

Cette manifestation de 3 jours, organisée sous le slogan « Voyages visuels », a été inaugurée par l’inspecteur général de la wilaya de Khenchela, Reggane Menad, et le directeur de la culture, Mohamed El Alouani.

Six (6) artistes de la wilaya de M’sila, représentant le musée public national Nasreddine-Dinet de Bou Saada, et un autre de la wilaya de Tipasa, participent à ce salon, premier du genre à Khenchela, qui permet au public d’admirer plus de 100 toiles que le scénographe Salah-Eddine Benkhelifa a transformé en peintures virtuelles grâce à la technologie du mapping vidéo.

Le directeur de la culture de la wilaya de Khenchela a indiqué, dans une déclaration à l’APS, en marge de l’ouverture de cet événement, qu’en plus de l’exposition proprement dite, des ateliers seront organisés, ainsi qu’une séance du « Café culturel » de la Maison de la culture Ali-Souaihi, consacrée aux effets artistiques qu’autorise la technique du mapping vidéo.

Un « Café culturel » qui sera encadré par des hommes de culture et des chercheurs de l’université du Abbas- Laghrour de Khenchela, a souligné le même responsable.

M. El Alouani a invité les amateurs de beaux-arts de Khenchela à ce salon pour « vivre et profiter d’un voyage visuel unique », affirmant que cette expérience est « la première du genre en Algérie ».

Pour sa part, Leila Bouazza, directrice du musée public national Nasreddine-Dinet de Bousaada, a fait part de sa « fascination » pour la technique du mapping vidéo qui a permis aux présents d’apprécier des copies de toiles de l’artiste Nasreddine Dinet.

La technique du mapping vidéo utilisée lors de ce salon a permis de transformer des peintures de collections réelles en magnifiques toiles virtuelles, a indiqué le scénographe Salah-Eddine Benkhelifa.

APS