ALGER- Le politiste libanais, Edmund Ghareeb a déclaré, mardi à Alger, que l’unification des rangs palestiniens à la faveur de la « Déclaration d’Alger » constitue « un pas très important » pour rappeler aux dirigeants arabes leurs responsabilités à l’égard de la question palestinienne, appelant ces derniers à saisir cette opportunité pour promouvoir l’action arabe commune lors du Sommet arabe d’Alger.

Cette déclaration a été faite lors d’une conférence organisée par la Radio nationale, en coordination avec l’Institut national des études de stratégie globale (INESG) et animée par Edmund Ghareeb, professeur  des relations internationales à l’Université de Georgetown (Etats-Unis) et Mustapha Benabdelaziz, professeur d’économie politique à l’Université d’Alger, en prévision du sommet arabe d’Alger prévu les 1er et 2 novembre prochain.

Dans son allocution, M. Ghareeb a salué « la réalisation importante » accomplie par l’Algérie, à savoir la signature par les factions palestiniennes de l’accord  de « la Déclaration Algérie » pour concrétiser la réconciliation nationale palestinienne, soulignant que cette initiative algérienne intervient dans le cadre « des changements survenus sur la scène palestinienne, notamment l’escalade sioniste sur le terrain ».

Le politologue libanais qualifie l’unification des rangs palestiniens d' »étape très importante » pour rappeler aux dirigeants arabes leurs responsabilités à l’égard de la question palestinienne, appelant ces derniers à saisir cette opportunité pour s’élever d’une seule voix, apaiser les tensions et adopter une position à même de servir les intérêts des peuples de la région ».

Pour le même expert,  » l’Algérie pourrait être la seule en cette étape, capable de concrétiser l’unité palestinienne, au vu de ses relations solides avec le peuple palestinien et avec sa juste cause, occupant une place privilégiée chez les Palestiniens qui lui vouent tout l’estime et le respect, en raison de ses positions fermes vis-à-vis de leur question ».

Selon M. Ghareeb, le succès des efforts de l’Algérie dans la réunification des rangs palestiniens revient également à « son histoire révolutionnaire et à son expérience diplomatique pionnière en matière de médiation et de règlement de plusieurs conflits dans le monde, citant son rôle dans la résolution de la crise des otages américains et sa médiation pour mettre un terme à la guerre entre l’Irak et l’Iran, de même qu’elle poursuit aujourd’hui ses démarches en vue de jouer un rôle dans la question du barrage de la Renaissance et dans d’autres conflits.

L’enseignant en économie politique à l’Université d’Alger,  Mustapha Benabdelaziz, a estimé, quant à lui, que le l’histoire révolutionnaire de l’Algérie et sa politique internationale « l’habilitent à avoir un rôle primordial dans l’unification de la position du monde arabe, affaiblie après toutes les crises endurées », appelant à la nécessité de comprendre les changements internationaux en cours ».

Affirmant que « la force de la diplomatie de l’Algérie réside dans son histoire de lutte pour l’émancipation et la libération et ses positions fermes vis-à-vis des justes causes », M. Benabdelaziz a rappelé que l’Algérie avait été à l’origine du projet communément appelé « nouvel ordre économique mondial ».

APS