Le sous-directeur des programmes de vaccination et de promotion de la santé à la direction de la prévention au ministère de la Santé a révélé que 43 millions d’enfants algériens ont bénéficié du vaccin contre la poliomyélite en l’espace de 30 ans (1993 – 2022). ‘‘Ce chiffre a été atteint grâce aux campagnes nationales de vaccination’’, se félicite le Dr. Kamel Ait Oubelli qui souligne que la stratégie élaborée dans le cadre de la politique nationale de santé préventive a permis d’éradiquer des maladies infectieuses mortelles.
Il a affirmé que les efforts d’élargissement de la protection par la vaccination à travers l’adoption d’un programme national de lutte contre la mortalité infantile et l’introduction des maladies ciblées dans la liste des maladies à vaccination obligatoire ont permis d’obtenir des résultats ‘‘positifs’’ et d’atteindre un taux de couverture immunitaire ‘‘élevé’’ au niveau national et local. ‘‘L’Algérie a pu éradiquer d’autres maladies mortelles affectant les enfants telles que la diphtérie, le tétanos maternel et néonatal, la coqueluche et la tuberculose, réussir à réduire significativement la rougeole et la rubéole grâce aux campagnes nationales de vaccination’’, ajoutera le spécialiste en épidémiologie et médecine préventive.
L’introduction de la vaccination dans les activités de soins de santé dans le cadre du programme élargi contribuera, selon ses dires, à assurer la prévention et la protection contre ces maladies ciblées et à atteindre l’objectif de bonne santé pour le citoyen, conformément à la Constitution et aux dispositions de la loi sur la santé. ‘‘Le secteur, a-t-il poursuivi, s’est heurté à un nombre d’obstacles dans ses efforts visant à atteindre les objectifs souhaités. Parmi ces objectifs, je citerai le taux de couverture immunitaire d’au moins 90%, l’éradication définitive des maladies infectieuses qui affectent les enfants et réduire le nombre de décès dus à des maladies qui peuvent être maîtrisées par la vaccination. Relever les défis du programme de vaccination nécessite de fournir des données réalistes sur la santé publique, de promouvoir la vaccination en milieu scolaire et de sensibiliser les citoyens et les professionnels de la santé à l’importance de la vaccination’’.
Il est également nécessaire, à ses yeux, de développer le dépistage biologique des cas d’infections par les maladies ciblés par le programme élargi de vaccination au niveau local, ainsi que le suivi de l’efficacité du système de veille et la mise en œuvre des recommandations de l’Organisation mondiale de santé relatives à la vaccination.
Le Dr. Ait Oubelli rappelle les principales réalisations enregistrées en 2021 et 2022 dans le cadre du programme national de vaccination et citera l’actualisation du calendrier national de vaccination et la généralisation de l’application du dossier électronique de vaccination, outre la réactivation de la commission nationale chargée de l’éradication de la rougeole, ainsi que le lancement d’un réseau de surveillance de la coqueluche et de la rubéole.

elmoudjahid