BEJAIA – Le ministre des Moudjahidines et des Ayants droit, Laid Rebiga a affirmé, lundi à Kherrata, dans la wilaya de Bejaia que les massacres du 8 mai 1945 constituent un « crime intégral, perpétré avec préméditation » par la France coloniale.

« Plus qu’un prosaïque événement, ces drames ont fait figure d’un crime intégral dans toutes ses dimensions », a-t-il souligné, mettant le doigt sur « le massacre de dizaines de milliers d’hommes, de femmes, de vieillards et d’enfants, l’incinération de cadavres et cimetières collectifs qui dépassent l’entendement, les règles morales et les valeurs suprêmes de l’homme ».

Intervenant, à l’occasion de la commémoration de ces massacres dans la ville martyr de Kherrata, le ministre a tenu à ce titre à appeler à « la sauvegarder et la préservation de la mémoire », d’abord « en se recueillant à la mémoire des caravanes de martyrs qui ont donné leur sang pur par fidélité à leur pays », ensuite « en renouvelant le serment pour poursuivre leur combat et aller dans le sens de leur démarche, rester fidèles à leurs principes et s’engager à défendre les valeurs pour lesquelles ils se sont sacrifiés ».

Il a en outre appelé à tirer les enseignements du passé, notamment pour unifier les rangs dans l’esprit de novembre pour que l’Algérie puisse rester éternellement fière et glorieuse, constante dans ses aspirations, confiante dans son avenir ».

Lors de sa visite à Kherrata, le ministre a marqué une longue halte aux gorges éponymes, se recueillant notamment au carrée des martyrs à hauteur du pont « Hannouz », théâtre, il y’a près de 88 ans d’un massacre inouïe qui a valu des milliers de morts, tués après avoir été jetés dans le vide.

L’occasion a été propice pour rendre les honneurs à un survivant, en l’occurrence le moudjahid Said Allik, qui à 91 ans, et malgré une santé chancelante a tenu à y être présent et à porter à haute voie, ses témoignage et les horreurs qui vécues par ses compatriotes.

APS