ALGER – L’Algérie, forte de sa diplomatie agissante, est devenue un acteur actif au sein de la communauté internationale à travers ses positions constantes et sa capacité à résoudre les crises aux plans régional et international, ont affirmé mardi à Alger des diplomates et des parlementaires.

Intervenant lors d’une journée parlementaire organisée à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire de l’adhésion de l’Algérie à l’ONU, le président de l’Assemblée nationale populaire (APN), M. Brahim Boughali a indiqué que l’Algérie avait pu rejoindre l’ONU en qualité de membre à part entier après le recouvrement de sa souveraineté, devenant ainsi un Etat membre au même titre que les autres pays de la communauté internationale.

Pour M. Boughali, la diplomatie algérienne a prouvé que ses positions sont immuables et inchangées et que sa voix pèse sur la balance de par sa capacité à régler les crises aux plans régional et international, étant également une source de valeur humaines et de principes de coexistence pacifique, rappelant la bataille diplomatique qui a accompagné les batailles sur terrain pendant la guerre de libération nationale.

La diplomatie algérienne, « réactive au début, est devenue par la suite agissante, puis influente », a-t-il ajouté saluant l’approche algérienne vis-à-vis des dossiers internationaux.

Dans ce sillage, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a rappelé, dans son intervention, que « l’acte de naissance de la politique et de la diplomatie algériennes n’est autre que la Proclamation du 1er Novembre », relevant que les dirigeants du Front de libération nationale (FLN) ont veillé à internationaliser la question algérienne au sein de l’ONU depuis le début, parallèlement aux opérations militaires sur le terrain.

Grâce à l’inscription de la question algérienne à l’ordre du jour des travaux du Conseil de sécurité onusien, « la Révolution algérienne est entrée dans la cour des relations internationales et diplomatiques multilatérales. Les actions se sont poursuivies, alors, jusqu’au recouvrement de l’indépendance », a souligné le chef de la diplomatie algérienne.

M. Lamamra a indiqué, en outre, que « la diplomatie algérienne s’est affirmé, à travers l’histoire, grâce à ses qualifications l’habilitant à obtenir un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité pour la 4e fois depuis l’indépendance, en sus d’importantes positions en matière de diplomatie multilatérales ».

De son côté, le président de la Commission des affaires étrangères, de la coopération et de la communauté de l’APN, Salim Merah, a indiqué que la diplomatie parlementaire avait joué un rôle pionnier grâce aux directives du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune pour soutenir la politique étrangère de l’Etat.

Selon M. Merah, « les parlementaires s’acquittent de leur rôle diplomatique à travers la consolidation des liens avec les parlements des autres pays tout en participant aux grandes rencontres en vue de trouver des solutions susceptibles de soutenir les peuples du monde à travers un dialogue efficace et constructif outre l’instauration d’un monde où règneront paix et démocratie ».

De son côté, le diplomate algérien, également membre de l’Armée de libération nationale (ALN), Noureddine Djoudi, est revenu, dans son intervention concernant « La naissance et l’évolution de la diplomatie algérienne », sur le « premier jalon de l’action diplomatique en Algérie durant la révolution nationale », précisant qu »‘en dépit du manque d’expériences des commandants du Front de libération nationale (FLN) en termes de politique et de diplomatie, ils ont réussi à donner une belle image de l’Algérie à travers le monde mais aussi à arracher une reconnaissance et un soutien internationaux en faveur de la guerre de libération en inscrivant la cause algérienne à l’ordre du jour du Conseil de sécurité onusien ».

M. Djoudi a souligné que « la diplomatie algérienne, née en temps de guerre, s’inspire jusqu’à ce jour des principes de la Révolution algérienne et de ses fondements solides, reposant essentiellement sur la paix, la stabilité et le soutien aux pays opprimés qui croupissent encore sous le joug colonial, ce qui lui a valu le respect et la confiance de plusieurs pays ».

Après avoir évoqué dans son intervention ce qu’elle a qualifié d' »ADN » du lancement de l’action diplomatique algérienne, la diplomate et Envoyée spéciale chargée des grands partenariats, Leila Zerrouki, a mis en garde que « le monde était en danger, et faisait face à des défis importants, d’où l’impératif de continuer à jouer un rôle diplomatique efficace ».

Elle a salué, en outre, le rôle de la diplomatie algérienne dans la diffusion de la paix, de la sécurité et de la stabilité, outre son rôle de médiation, notamment dans l’affaire de libération des otages américains, ainsi que dans la résolution du conflit irako-iranien et autres.

Pour rappel, un film documentaire de 13 minutes a été projeté durant la journée parlementaire, lequel met en lumière les réalisations et les positions de la diplomatie algérienne, et le lever du drapeau algérien au siège des Nations Unies par l’ancien président Ahmed Ben Bella, ainsi que l’appel du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à préserver les intérêts suprêmes de l’Algérie, et à contrecarrer les tentatives hostiles visant la sécurité nationale.

APS