ALGER- Les participants à une Journée parlementaire sur la sécurité alimentaire durable, organisée mardi à l’Assemblée populaire nationale (APN), ont plaidé pour l’adoption d’une approche globale en matière de sécurité alimentaire par l’intégration de tous les moyens nationaux disponibles et la coordination des politiques d’intervention.

Dans leurs recommandations, les participants à la rencontre, dont l’ouverture a été présidée par le président de l’APN, Brahim Boughali, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, du président du Groupe parlementaire du Mouvement El-Bina, Nefissi Said, de députés et de spécialistes de l’agriculture et de la pêche, ont estimé que « le moment est venu d’adopter une approche englobant tous les axes de la sécurité alimentaire par l’intégration de tous les moyens nationaux disponibles et la coordination des politiques d’intervention », appelant à « étendre la portée du traitement de la question de la sécurité alimentaire au-delà du contexte sectoriel pour en faire un enjeux national eu égard à ses dimensions stratégiques ».

Les participants à cette Journée parlementaire, organisée par le Groupe parlementaire du Mouvement El-Bina, ont également préconisé l’élaboration d’une stratégie nationale de sécurité alimentaire, en associant l’ensemble des acteurs et parties prenantes.

Ils ont aussi insisté sur la nécessité de revoir et d’actualiser les cadres juridiques régissant le foncier agricole et la régularisation de sa situation.

Les participants à cette journée parlementaire ont insisté sur l’impératif d’accélérer la numérisation du secteur de l’Agriculture, en vue de fournir une information et une statistique fiable et officielle à travers un système informatique national qui couvre l’ensemble des fonctions et des niveaux liés à l’activité agricole et à l’alimentation.

La numérisation du secteur permettra donc de mettre en place des politiques appropriées et de les évaluer de façon objective, tout en mettant en place un système d’observation, de suivi et de surveillance périodique de toutes les variables de la sécurité alimentaire.

Par la même occasion, les participants ont appelé à davantage de célérité dans la promulgation de textes juridiques relatifs à la Banque nationale des semences, avec le développement des recherches agricoles, l’amélioration des races locales, la préservation des ressources naturelles, en plus d’accélérer la création d’un laboratoire national pour les cultures en vue de développer et améliorer leur performance et leur rendement, mais aussi intensifier ce dernier.

Par ailleurs, l’impératif de mettre à jour et de moderniser les systèmes d’irrigation a aussi été affirmé, et ce, pour lutter contre toute forme de gaspillage de cette précieuse ressource en activant une charte sur les économies d’eau.

Les recommandations ont également appelé à encourager et appuyer l’investissement dans les filières agricoles stratégiques, notamment celles des céréales, du lait et de l’élevage animal, en sus d’appuyer les industries manufacturières, relancer, encourager et appuyer l’agriculture familiale.

Les participants ont appelé aussi à l’adoption de l’agriculture contractuelle comme lien entre les agriculteurs, les marchés et les affaires commerciales, recommandant une orientation vers l’industrialisation pour encourager la production agricole, outre la révision des subventions agricoles pour qu’elles arrivent directement à l’agriculteur.

Ils ont appelé, par la même, à faciliter le contact entre les banques et les agriculteurs pour développer le secteur et améliorer les capacités de production.

Les conférenciers ont mis l’accent sur le raccordement des exploitations et surfaces agricoles en électricité, l’utilisation des énergies renouvelables en assurant les engrais.

Des conférences-débats ont été organisées sur les thèmes « la sécurité alimentaire en Algérie, impacts et opportunités », « rôle de l’agriculture saharienne dans la réalisation de la sécurité alimentaire » et « la stratégie de réalisation ».

APS