ALGER – Le Haut conseil islamique (HCI) a organisé, mardi, une conférence sur « les vagues d’extrémisme et de radicalisme et les moyens de lutter contre ces phénomènes », lors de laquelle ont été abordés les risques majeurs de l’extrémisme et la stratégie de lutte et de prévention contre ce phénomène.

Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi, a souligné, à ce propos, qu’il « y a des parties qui tentent délibérément d’assimiler l’islam à l’extrémisme et profitent de la mauvaise compréhension des textes religieux par certains pour propager leurs idées au sein des sociétés », précisant qu’il s’agit en réalité d’une déviation des préceptes de la religion et de la foi.

« L’immunité contre l’extrémisme provient de notre foi et de notre culture religieuse et se renforce à travers notre système sécuritaire vigilant et intelligent qui a acquis une expérience dans le traitement de ces phénomènes permettant ainsi à l’Algérie d’être un modèle à suivre en matière de prévention contre l’extrémisme. A ce propos, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, dans son message lors de la 17e session de la Conférence de l’Organisation de la coopération islamique (UPCI) la disponibilité de l’Algérie à abriter un centre de recherche pour le renforcement de l’immunité intellectuelle des sociétés musulmanes, et ce, partant de sa modération et son approche héritée des aïeux », a poursuivi le ministre.

Et d’ajouter: « Nous avons toujours plaidé pour la paix et le vivre ensemble. L’Algérie possède les mécanismes nécessaires pour lutter contre toutes les formes d’extrémisme », a-t-il dit saluant, dans ce cadre, les efforts du HCI pour « sensibiliser et contribuer à la construction intellectuelle, culturelle et scientifique de la société en évoquant les points à forte polémique ».

Pour sa part, le président du HCI, Bouabdallah Ghlamallah, a mis en garde contre « les conséquences de l’extrémisme religieux sur la société, son tissu et sa composante », affirmant que « l’extrémisme est la source de la division, de l’échec et des conflits ».

« L’extrémisme se présente sous forme d’idées bizarres qui nuisent à la cohésion sociale et retardent le progrès des nations » a ajouté M. Ghlamallah, soulignant « les répercussions des nouvelles technologies et leur impact négatif sur les idées et les comportements ».

Cette conférence, à la laquelle ont pris part des enseignants, des cadres et des responsables au sein de l’Etat a été marquée par des interventions de chercheurs et d’académiciens, axées dans leur ensemble sur les menaces que constituent les vagues d’extrémisme et de radicalisme, et la stratégie de lutte et de protection contre ces phénomènes.

Intervenant à ce propos, l’enseignant Mustapha Saidj a évoqué « la relation entre l’extrémisme violent et le terrorisme, étant une fabrication étrangère dans le but de créer des guerres et désintégrer les Etats de l’intérieur, à travers un système propagandiste et des fatwas créées de toute pièce », mettant en avant « les efforts de l’Algérie pour se prémunir et exporter la sécurité et la stabilité aux Etats voisins ».

De son côté, l’enseignant Slimane Ould Khessal, a soulevé la question d’un extrémisme aux facettes multiples. Il a également évoqué les mécanismes prévus par la Constitution algérienne.

Dans le même contexte, l’enseignant Larbi Chaichi s’est exprimé sur le radicalisme dans la religion et ses retombées sur l’humain et la société, mais aussi sur l’importance du juste milieu et la compréhension correcte des textes religieux, citant des exemples du Saint-Coran et de la tradition prophétique.

APS