ALGER – Une exposition d’œuvres choisies du peintre et miniaturiste algérien Ali-Khodja Ali a été inaugurée samedi à Alger en hommage à cet artiste à l’occasion de la célébration du centenaire de sa naissance.

Accueillie à la galerie d’art « Le Paon » de l’Office Riad El-Feth (Oref), l’exposition retrace une collection de toiles de l’artiste (1923- 2010) alliant dessins, gouaches, aquarelles et d’autres réalisées à la peinture à l’huile.  Le visiteur peut (re)découvrir une vingtaine de tableaux de cet artiste, disparu il y a treize ans, à travers la peinture abstraite comme « Expansion », « Idée flamboyante », « Le temps suspendu » ou encore « Questions sans réponse », une forme artistique qu’il a privilégiée au début des années 80 pour exprimer ses sensations et représenter l’univers.

L’exposition donne également à voir des gouaches notamment « Aurore », « Sublimation », et des aquarelles comme « Eclosion de la pensée » et  » Villa des environs d’Alger », réalisées respectivement en 2008 et 2006.

Le dessin à la plume est également présent à travers une œuvre intitulée « Dyptique sur carton » (2008).

Pour la commissaire de l’exposition, Amal Mihoub, l’exposition, célébrant le centenaire d’un des pionniers de la miniature en Algérie, est une rétrospective de l’œuvre de cet artiste, à travers une sélection de peintures couvrant une partie de son parcours artistique allant de 1986 à 2008.

Natif d’Alger en 1923, Ali-Khodja Ali a grandi entouré de ses deux oncles maternels artistes qui le recueilleront à l’âge de 4 ans après le décès de son père. Ancien élève du célèbre miniaturiste Omar Racim à l’Ecole des Beaux-Arts d’Alger, où il étudie la calligraphie et l’enluminure, il dévoile ses premières œuvres à l’âge de 23 ans, après avoir suivi des cours de calligraphie et d’enluminure avec comme condisciples Mohamed Temmam et Bachir Yelles.

Miniaturiste et peintre, il réalise une série de timbres postaux avec une cinquantaine de vignettes. Ali-Khodja Ali a enseigné durant une trentaine d’années la décoration à l’Ecole des Beaux-Arts, après avoir quitté, en 1961, le poste de dessinateur au Bureau d’étude du service de l’artisanat, ancêtre du Musée des arts et traditions populaires. Après l’indépendance, il se consacre à la conception d’affiches, en se distinguant notamment par celle consacrée au premier Festival panafricain (1969), mais n’abandonnera pas pour autant la peinture et continuera à participer à des expositions collectives.

En 1990, Ali-Khodja Ali présente ses nouvelles toiles dans une exposition individuelle à Alger avant d’y exposer, pour une dernière fois, en 2009.

L’exposition est visible jusqu’au 28 février prochain.

APS