ALGER- La visite d’Etat qu’a entamée samedi en Algérie le Roi de Jordanie, Abdallah II bin Hussein, à l’invitation du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, est l’occasion de concrétiser la volonté commune des deux pays de hisser les relations bilatérales à des niveaux supérieurs sur la base d’une solide coopération.

La relance des mécanismes de coopération et la préparation de la tenue de la 9e session de la commission mixte entre les deux pays étaient les principaux thèmes abordés lors des entretiens, tenus en octobre dernier, entre le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à  l’étranger, Ramtane Lamamra, et le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et des Expatriés du Royaume de Jordanie, Ayman Safadi, après une longue absence due aux mesures liées à la pandémie de Covid-19.

« Plusieurs accords entre les deux pays doivent être relancés et mis en œuvre sur le terrain », avait alors déclaré M. Lamamra.

De son côté, M. Safadi avait souligné la volonté de la Jordanie de « développer les relations bilatérales au mieux des intérêts des deux pays frères », faisant état de « larges perspectives de coopération dans divers domaines », notamment l’économie, le commerce, l’investissement, le tourisme et l’enseignement.

Les entretiens entre les deux ministres avaient également permis de convenir de la mise en place d’un groupe de travail relevant des ministères des Affaires étrangères des deux pays pour préparer le terrain à une plus large adhésion incluant toutes les parties concernées par la coopération bilatérale dans tous les domaines.

L’installation, en mars dernier, du groupe parlementaire de fraternité et d’amitié Algérie-Jordanie a constitué un acquis supplémentaire pour les relations de fraternité séculaires et profondes qui remontent au soutien apporté par le Royaume de Jordanie à l’Algérie lors de la Guerre de libération.

Les deux pays entendent poursuivre leur coordination et leur concertation autour des questions arabes et régionales d’intérêt commun au regard de leur communauté de destin, d’autant qu’ils sont tous deux membres du Groupe de contact arabe sur la crise en Ukraine.

La Jordanie est le sixième partenaire de l’Algérie au plan arabe, avec un volume global des échanges commerciaux de 219,24 millions de dollars 2021, dont 101,31 millions de dollars d’exportations algériennes et 117,93 millions de dollars d’importations.

Les deux pays examinent les voies et moyens d’asseoir un véritable partenariat durable dans divers domaines, en vue de faire face aux futurs défis économiques.

Le forum d’affaires algéro-jordanien s’était tenu, au mois de juin passé, en présence d’opérateurs économiques, dans l’objectif d’asseoir de nouveaux partenariat, d’ouvrir de larges perspectives pour davantage de coopération et de lancer des projets communs d’intérêt commun, à même de répondre aux aspirations des opérateurs économiques de part et d’autre.

Lors de ce forum d’affaires, l’accent a été mis sur l’importance d’exploiter les opportunités et les privilèges qu’offre le climat des affaires en Algérie, en vue de concrétiser un partenariat effectif durable.

 

En vue de mettre en place une nouvelle vision des relations économiques entre les opérateurs des deux pays, la Confédération algérienne du patronat (CAP) avait signé, durant l’été passé, un mémorandum de coopération avec l’Association des hommes d’affaires jordaniens (Jordanian Businessmen Association), dans le but de renforcer la coopération et échanger les expertises entre les deux organisations.

A rappeler que la dernière session de la Commission mixte algéro-jordanienne, tenue en 2018, a été sanctionnée par une feuille de route et un calendrier de coopération bilatérale, prévoyant des programmes de rencontres et de visites, dans le but d’explorer des voies et moyens de la coopération dans plusieurs domaines, dont le commerce, l’industrie, l’énergie, l’enseignement supérieur, la santé, les transports et autres domaines.

Au terme de cette session, 7 accords de coopération dans les domaines du commerce, des travaux publics, des transports, de l’industrie et des mines, de la jeunesses et des sports et de la culture, avaient été signés.

aps