ALGER- Le secteur de l’agriculture a marqué en 2022 une cadence accélérée sur la voie de la sécurité alimentaire du pays à travers notamment la prise de plusieurs mesures et actions lancées par les pouvoirs publics en vue de développer les filières stratégiques, ayant permis au secteur de réaliser une croissance à deux chiffres (31% en valeur) et de couvrir 75% du marché.

Durant l’année qui s’achève, le secteur agricole, grâce aux directives du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a renforcé les actions visant le soutien aux différentes filières agricoles ainsi que l’accompagnement des opérations de production dans le Sud, considéré comme un nouveau pôle prometteur pour le développement de plusieurs activités liées à l’agriculture.

L’année 2022 a ainsi marqué le début de la concrétisation d’un certain nombre de mesures avec un impact tangible à plusieurs niveaux, ayant touché essentiellement le développement de la filière céréalière, l’agriculture industrielle, le renforcement des dispositifs organisationnels, l’adaptation des dispositifs incitatifs, la modernisation du système de vigilance sanitaire, vétérinaire et botanique ainsi que le renforcement du contrôle de la qualité des produits agricoles.

A cet égard, une nouvelle stratégie a été élaborée dans le domaine de la production céréalière visant à développer les procédés de matériaux agricoles, d’irrigation et de stockage. Un groupe de travail conjoint des secteurs de l’agriculture, de l’industrie et de l’irrigation a été installé pour veiller à la concrétisation de la stratégie en question.

Le gouvernement, et sur décision du Président de la République, a procédé à l’augmentation des prix d’achat des céréales pour encourager l’investissement dans la filière et inciter les agriculteurs à accroitre la production nationale.

Et afin de permettre à l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) de récolter des cultures, des fonds bancaires ont été alloués. Ils ont été estimés à 128 milliards de DA en 2022.

Les financements accordés par la Banque de l’Agriculture et du développement rural (BADR) destinés exclusivement aux petits et moyens  agriculteurs, sans compter les intérêts dans le cadre du crédit « R’fig » pour l’exploitation, ont été de 205 milliards DA à fin juin, avec 182.766 dossiers accordés.

 

Mobilisation des ressources en eau pour une meilleure irrigation

 

Aussi, le secteur de l’agriculture a connu cette année, et pour la première fois, le financement de 494 agriculteurs pour la culture du colza, avec un montant  de 253 millions de DA, ainsi que le raccordement de 18.116 exploitations agricoles en électricité, avec un montant de 35,5 milliard DA.

Pour ce qui est du développement des cultures stratégiques dans le Sud, un portefeuille foncier initial a été affecté au titre de la concession, pour une superficie de 134000 ha au profit de 140 investisseurs, avec un programme en cours de 97000 ha.

S’agissant de la mobilisation des ressources en eau pour l’irrigation, le Gouvernement a notamment visé la sécurisation céréalière par l’irrigation d’appoint en intégrale.

A ce titre, un guichet unique a été mis en place au niveau de l’ensemble des wilayas dans le but de simplifier les procédures administratives liées à l’octroi d’autorisation de fonçage de forage et de puits.

Aussi, des quotas d’eau à partir des grands barrages pour l’irrigation agricole ont été attribués au profit des exploitations agricoles au niveau des wilayas souffrant d’un déficit hydrique.

Grace à tous ces efforts, les céréales ont dégagé cette année une production de l’ordre de 41 millions de qx, contre 27,6 millions de qx en 2021.

Pour la filière légumes secs, la production est passée de 0,9 million qx en 2021 à 1,18 million qx en 2022 pour une valeur de 17 milliards de dinars. (+19%).

Pour la  pomme de terre, la production passe à 44,2 millions qx en 2022 pour une valeur de 287 milliards de dinars (+43%).

Dans le cadre du suivi des programmes de régulation des filières agricoles et afin d’assurer un approvisionnement régulier du marché en produits agricoles de large consommation durant les périodes de soudure, l’action du gouvernement a porté, au cours de l’année 2022, sur la révision et l’adaptation des dispositifs de régulation (SYRPALAC) notamment, pour la pomme de terre, l’ail sec de consommation et la tomate industrielle.(APS)