Industrie pharmaceutique : inauguration de l’usine de production de stylos à insuline d’une capacité de 60 millions d’unités/an

L’usine de production de stylos à insuline « 100 % algérienne » d’une capacité de production de 60 millions d’unités/an, est entrée en service, dimanche à Alger.

L’usine relevant du groupe « Biocare Biothech », a été inaugurée par le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun au niveau de la zone industrielle de Oued Semar, en présence du wali d’Alger, Mohamed Abdenour Rabhi, et ce dans le cadre de sa visite d’inspection à plusieurs projets du secteur à Alger.

Spécialisée dans la production d’insuline en « Full Process », cette unité est le fruit d’un investissement proprement national et la première usine en Algérie dans ce domaine.

L’unité est conçue conformément aux normes de bonnes pratiques en vigueur à l’échelle mondiale (GMP/FDA) et compte une seule ligne de production d’une capacité annuelle de 12 millions de boites à cinq stylos à insuline (insuline Glargine, insuline Asparte et insuline humaine).

S’exprimant à cette occasion, le ministre a affirmé que le taux de couverture de la production locale des besoins du marché national en  insuline oscillera entre 40 et 50 % grâce à l’usine « Biocare Biotech » et l’usine d’assemblage de stylos de « Novo Nordisk » ainsi que l’usine du groupe public SAIDAL pour la production des flacons d’insuline dont  l’entrée en service est prévue pour mars prochain.

Avec ce niveau de production national, la facture d’importation de l’insuline sera réduite à près de 200 millions de dollars d’ici fin 2023 contre 420 millions de dollars par an actuellement, a fait savoir M. Aoun qui a tenu à préciser que le prix d’une boite produite par l’unité « Biocare Biotech » s’élève à 6200 DA alors que celle importée est cédée à 8000 DA.

Dans ce cadre, M. Aoun a exhorté les opérateurs dans le domaine de l’industrie pharmaceutique à orienter leurs activités vers la fabrication en full process, relevant l’impact de la diversification de la production nationale dans la lutte contre le phénomène de monopolisation du secteur de l’industrie pharmaceutique.

Lors de cette visite, M. Aoun a effectué une tournée d’inspection à l’unité du laboratoire « UP JOHN SAIDAL PHARMA » au niveau de la zone industrielle de Oued Smar, spécialisé dans la production de nombreux types de médicaments, y compris les maladies métaboliques, cardiovasculaires et mentales, des anti-infectieux, des maladies internes et d’urologie.

 L’usine est le fruit d’un partenariat entre « UP JOHN SAIDAL PHARMA » (filiale du laboratoire PFizer) et le groupe Saidal.

A cette occasion, le ministre a donné des instructions aux responsables de l’usine à l’effet d’élargir ses capacités de production, diversifier sa liste de médicaments produits et revoir le programme de production en vue de mieux couvrir les besoins des patients algériens.

Il a également visité l’unité de production relevant du laboratoire « TAPHCO », fruit d’un partenariat entre le groupe Saidal et la Compagnie arabe d’industrie médicale et de fourniture médicale « ACDIMA » et le laboratoire saoudien « SPIMACO » et le laboratoire « J P M ».

Le ministre a mis l’accent sur l’importance de saisir les opportunités offertes dans le domaine d’industrie pharmaceutique à travers un partenariat « Arabe-Arabe », appelant à augmenter le niveau de production et le taux d’intégration locale en vue d’atteindre la fabrication en full process et ce afin de garantir l’exploitation optimale des capacités de production.

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Djallal Bouabdellah : sans une stratégie de cybersécurité, la digitalisation serait obsolète

Avec 2,5 quintillions d’octets de données générées quotidiennement dans le monde, notre production de données, sans une stratégie de leur protection permanente, est une démarche extrêmement périlleuse, voire totalement obsolète.

C’est ce qu’a expliqué l’expert en transformation digitale et en cybersécurité, également directeur de la stratégie chez Ayrad, M. Djallal Bouabdellah, qui s’exprimait ce matin au sein de l’émission L’invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne.

  1. Bouabdellah a expliqué tout de go que dans l’élan de l’indispensable digitalisation tous azimuts, l’aspect de sécurisation est un facteur clé de succès de ladite démarche.

Partant du postulat que la souveraineté numérique passe par la protection des données, la digitalisation ne peut se concevoir sans les indispensables facteurs de réussite, explique l’invité de la Radio. Ceci au regard notamment, du nombre croissant des cyberattaques menées ces deux dernières années contre l’Algérie.

En clair, il ne suffit pas de produire de contenus si on ne sait pas les protéger. Protection oui, mais d’abord l’anticipation du risque cybernétique par la prévention.

Et pour cause. Les données deviennent une source de richesse, de par leur exploitation tous azimuts, notamment chez les plus grands constructeurs technologiques dans le monde, à savoir les GAFAM (Google, Aple, Facebook, Amazon, Microsoft).

A noter que le foisonnement de données produites à l’échelle mondiale va remarquablement crescendo, avec les « 90% qui ont été créées ces deux dernières années », précise M. Bouabdellah.

Il fait savoir que « chaque minute, on crée plus de 57 000 publications images, 100 heures de vidéos en ligne, 2,8 millions de publications sur les réseaux sociaux, plus de 2,5 millions de requêtes de recherches web. Nous ne sommes plus à l’ère de données mais à celle du big data », ajoute M. Bouabdellah.

L’exploitation de nos données s’apparente en effet à de « l’espionnage à grande échelle, paradoxalement, autorisé par nous-mêmes »,car, fait-il remarquer, « dès on s’inscrit sur un espace très souvent, sinon toujours, sans lire les conditions d’utilisation, et en cliquant sur ‘j’accepte’, nous autorisons par ce geste ces entreprises à accéder et à exploiter nos données ».

aps