Mali: appel à la reprise du dialogue pour la mise en œuvre de l’accord d’Alger

BAMAKO – Le corps diplomatique accrédité au Mali a appelé à la reprise du dialogue pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger, notant que « le processus de transition connaît des avancées », rapporte vendredi l’agence de presse malienne (AMAP)

L’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de l’Etat de Palestine au Mali, Hadi Shebli, en sa qualité de doyen du corps diplomatique a relevé, comme progrès, « l’adoption de la loi électorale, l’installation des membres de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE), la finalisation de l’avant-projet de la Constitution et la mise en place de la commission de suivi des réformes ».

S’exprimant au nom de ses pairs, Hadi Shebli a exhorté les Maliens à l’union « au-delà des clivages, à épouser la recherche des voies et moyens de parvenir convenablement à la réussite de cette Transition ».

Hadi Shebli a lancé en outre un appel pour « la reprise du dialogue pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger qui a connu des difficultés ces derniers temps ».

S’exprimant à son tour sur la mise en œuvre de l’accord d’Alger, le président de la Transition, Assimi Goïta, a fait savoir qu’ »il doit servir d’outil de stabilité durable … ».

Pour le chef de l’Etat malien, « l’année 2023 sera celle de la consolidation des acquis politiques et institutionnels ». Il a assuré que le gouvernement travaillera à « poursuivre la mise en œuvre des réformes initiées ».

« L’ambition de la Transition est de mettre en place les bases solides en vue de renforcer le processus démocratique par la consolidation de l’Etat de droit, de poursuivre les efforts de redressement de l’économie et d’intensifier les actions orientées vers l’amélioration des conditions de vie des populations », a-t-il expliqué aux diplomates.

APS

Du marché parallèle au commerce légal: grande satisfaction de commerçants itinérants

ALGER – Plusieurs commerçants itinérants, ayant obtenu récemment leur registre de commerce, ont exprimé leur grande satisfaction quant aux multiples avantages qu’ils ont obtenus après leur passage du marché parallèle au commerce légal grâce aux mesures prises par le ministère du Commerce pour le renforcement de cette démarche, notamment au cours de l’année écoulée.

Approchés par l’APS, plusieurs commerçants ont relevé l’incidence positive de cette procédure sur leurs activités commerciales et leurs familles, notamment après leur accès à une couverture sociale.

Selon Mme M. Yasmina, activant dans le domaine de la distribution des gâteaux, le registre de commerce permet à cette catégorie de commerçants de bénéficier d’une protection juridique lors de leurs déplacements pour vendre leurs produits.

Pour sa part, S. Redouane, marié et père de deux enfants, activant dans le domaine de la maintenance des machines à laver, a fait savoir que l’opération d’inscription au registre de commerce a permis d’ouvrir de larges perspectives à son activité, ajoutant que l’application disponible sur le site électronique du Centre national du registre de commerce (CNRC) avait permis de faire connaitre son activité auprès des sociétés étatiques et privées et qu’il été devenu très demandé par les hôtels, les hôpitaux, les pressing, les usines et autres.

Le système de facturation a permis de renforcer la confiance des clients dans les prestations fournies, a-t-il estimé.

Le même intervenant a suggéré de fournir davantage d’aide à cette catégorie en offrant des formules propices et des facilitations leur permettant l’accès à des outils de travail, à l’instar de véhicules aménagés à ce type de commerce.

 

Pension de retraite, carte Chifa et autres avantages

 

Quant à M. Mouloud, spécialiste dans la distribution des légumes et des fruits et père de 3 enfants, il a mis en avant l’importance du registre de commerce, notamment au vu de la couverture sociale qu’il assure aux commerçants, ce qui a permis à sa famille d’obtenir la prise en charge sanitaire adéquate et assurer une pension de retraite qui est, a-t-il dit, la raison principale qui l’a poussé à se diriger vers les services du registre de commerce.

« J’ai pu élargir mon activité, nous sommes désormais assurés socialement et sommes connus des établissements de l’Etat et des différentes entreprises économiques qui ont besoin de nos services », a affirmé Mouloud qui travaille actuellement avec les écoles, les sociétés et les cantines.

Interrogé sur l’impact du recouvrement des impôts sur son activité, le jeune dénommé B. Adel a affirmé que l’impôt est forfaitaire et ne coûte pas un grand montant dans l’année, par rapport au volume des recettes de l’activité.

Les services du Centre national du CNRC ont recensé, depuis début 2022, plus de 15.000 commerçants ambulants ayant obtenu le registre de commerce et inscrits dans 120 activités réglementées conformément aux symboles d’activités définies et qui restent, selon le Directeur général du Centre, Mohamed Slimani, aptes à être élargies selon les demandes qui sont déposées.

M. Slimani a indiqué à l’APS que le CNRC cible l’objectif d’atteindre 50.000 commerçants ambulants inscrits durant 2023, la modernisation des activités commerciales, ainsi que l’aide de l’Etat dans l’éradication du marché parallèle, à travers les 58 wilayas.

Pour M. Slimani, ce genre de registre de commerce draine les jeunes artisans et ceux ayant un métier et qui ne disposent pas des moyens adéquats en vue de louer des locaux, notamment les commerçants sur le marché parallèle.

Selon le même responsable, l’opération permet à ces jeunes, de créer des emplois directs et indirects, ce qui contribue à sortir un grand nombre de jeunes du chômage et à organiser davantage l’activité commerciale.

L’opération prévoit, pour cette catégorie, un nombre d’avantages importants qui leur permettent de fonder une famille et d’avoir la protection sociale appropriée, notamment l’assurance auprès des services de la sécurité sociale, la carte Chifa, l’allocation de retraite et l’allocation de décès.

 

Lancement de la plateforme numérique « Commerçant ambulant à votre service »

 

Le centre met à disposition, via son site internet, une base de données dédiée à ces commerçants, qui permet à ses utilisateurs d’obtenir leurs données et numéros de téléphone pour bénéficier de leurs services, via la plateforme numérique « Commerçant ambulant à votre service », qui permet au consommateur de joindre, via Internet, le commerçant ambulant ou l’artisan le plus proche de son domicile.

Le directeur général a ajouté que « ces activités commerciales existent en réalité et sont en vigueur dans le marché parallèle, et actuellement elles sont en cour de régularisation pour permettre aux jeunes d’intégrer l’espace économique, d’obtenir leurs droits sociaux, et de créer une dynamique économique dans certaines régions qui manquent d’approvisionnement, notamment les nouvelles citées résidentielles et les zones enclavées ».

L’opération contribue également à la protection du consommateur, compte tenu de la disponibilité des informations nécessaires sur ces commerçants agréés, et de leur travail avec la facturation et la garantie du service, qui protège les droits des clients en cas de problème.

S’agissant des craintes des jeunes concernant le paiement des impôts, M. Bouslimani a fait savoir que « les activités itinérantes étaient soumises à un régime forfaitaire. Le taux d’imposition est calculé sur la base du chiffre d’affaires déclaré », ajoutant que « la taxe sera à un prix approprié et diffère des commerçants ordinaires ».

Le retrait du registre de commerce par le commerçant itinérant est « au choix », a-t-il précisé, soulignant que le commerçant non inscrit au centre « n’est pas protégé par la loi », d’autant plus qu’il s’expose à la saisie par les services de sécurité de sa marchandise et l’application des sanctions nécessaires à son encontre à tout moment.

L’inscription au registre de commerce pour exercer l’activité de commerçant itinérant passe à travers le remplissage d’un formulaire via le site électronique du centre, une photocopie de la carte d’identité et le paiement des frais d’inscription, au prix symbolique de 1.000 DA.

Le commerçant peut  inscrire dans le même registre de commerce, plusieurs activités pour leur exercice.

Le CNRC recense depuis le lancement de l’opération, l’année passé et jusqu’au 1 février de l’année en cours, quelque 15.705 commerçants ambulants inscrits sur le registre, dont 10.222 commerçant ambulants, 3.024 commerçants dans les activités des services instables et 2.261 commerçants dans le service de distribution ambulante de détails.

Le CNRC avait organisé, du 2 au 9 février, une campagne de sensibilisation à travers 58 wilayas, avec pour objectif, vulgariser l’activité de commerce ambulant.

APS

Hamadi réitère la détermination de l’Etat à promouvoir le secteur du tourisme

ALGER – Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Yacine Hamadi a réitéré, samedi à Alger, la détermination de l’Etat à promouvoir le secteur du Tourisme pour réaliser « un saut qualitatif » et répondre aux aspirations du citoyen à un écotourisme riche et varié.

Présidant l’ouverture des travaux de la rencontre nationale des cadres du secteur du Tourisme et de l’Artisanat, le ministre a affirmé que « la détermination de l’Etat à promouvoir le tourisme est inébranlable et irréversible en vue de concrétiser ses aspirations ambitieuses, de le hisser au niveau des secteurs économiques créateurs de richesse et contribuer avec efficacité à l’accroissement du produit national ».

M. Hamadi a mis l’accent sur la nécessité de consentir des efforts pour être au diapason de la vision globale du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui a appelé lors de la dernière rencontre Gouvernement-walis, à « se libérer de l’hésitation et à faire preuve d’initiative et d’audace ».

Pour le ministre, cette rencontre d’évaluation est une occasion pour faire un diagnostic de la situation du secteur et remédier aux lacunes et anomalies afin d’aller de l’avant dans la promotion, le soutien et le renforcement du tourisme, soulignant l’importance d' »informer les cadres du secteur des orientations contenues dans le programme 2023, afin de poursuivre le processus de mise en œuvre du plan d’action du gouvernement dans le domaine du tourisme et de l’artisanat ».

Concernant le tourisme domestique, le ministre a rappelé que l’année 2022 avait enregistré « 10 millions de touristes algériens durant la saison estivale, et environ 3 millions de visiteurs au niveau des stations thermales »

Durant la même période, ajoute le ministre, »12 plans d’aménagement de zones d’expansion touristique (ZET) classées depuis 1988 ont été approuvés », ce qui permettra, a-t-il dit, d’assurer « 166 assiettes foncières destinées aux projets d’investissement touristique, avec une capacité de 17 000 lits, et la création de plus de 34 000 postes d’emploi, outre l’approbation de « 208 nouveaux projets touristiques d’une capacité de près de  25 000 lits, ce qui contribuera à la création de plus de 10 000 nouveaux postes d’emploi et à la mise en service de 112 nouveaux établissements hôteliers d’une capacité de plus de 11 500 lits dont 51 ayant bénéficié d’un permis d’exploitation ».

Par ailleurs, M. Hamadi a évoqué l’importance du lancement d’une plateforme numérique dédiée aux circuits touristiques classés de l’Algérie pour promouvoir le produit touristique, au nombre de 380 circuits et 1147 sites touristiques au niveau national, rappelant également les mesures prises pour faciliter l’octroi d’un visa aux touristes étrangers.

APS

Grève de contrôleurs à l’Aéroport Paris-Orly: baisse des vols de 50% samedi

ALGER – Les vols de la compagnie aérienne nationale, Air Algérie, de et vers l’Aéroport Paris-Orly (France), connaîtront une baisse de 50% samedi, en raison d’une grève de contrôleurs aériens au niveau de cette infrastructure, indique le porte-parole de la compagnie, Amine Andaloussi.

« Suite à des grèves entamées samedi par les contrôleurs aériens de l’Aéroport Paris-Orly, la Direction générale de l’Aviation civile française (DGAC) nous a recommandé de réduire de 50% notre trafic de et vers cet aéroport, aujourd’hui, samedi », a expliqué à l’APS M. Andaloussi.

A cet effet, deux vols d’Air Algérie, à destination de Paris-Orly, à partir d’Alger, seront annulés ce soir, à savoir le vol AH-1008 et le vol AH 1010, a-t-il fait savoir.

Toutefois, pour minimiser l’impact de ce cas de « force majeure », ajoute-t-il, Air Algérie a décidé de « dépêcher, ce soir, un avion de grande capacité pour assurer le déplacement de ses clients depuis Paris-Orly vers Alger ».

A signaler qu’un vol sur deux au départ ou à l’arrivée de l’aéroport de Paris-Orly a été annulé samedi après-midi en raison de grèves individuelles, non prévues, de contrôleurs aériens, contre la réforme des retraites, alors que les syndicats n’avaient pas appelé à arrêter le travail.

« Compte tenu de la constatation d’un certain nombre de grévistes à l’organisme de navigation aérienne d’Orly », la DGAC « a demandé aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols de 50% à partir de 13H00 pour la journée », a-t-elle annoncé dans un communiqué.

La DGAC a invité « les passagers qui le peuvent à reporter leur voyage et à s’informer auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l’état de leur vol ».

APS

Déchets ménagers: hausse de la valeur marchande au 1er semestre de 2022

ALGER – La valeur marchande des déchets ménagers et assimilés valorisés au premier semestre de 2022 s’élève à 243 milliards de DA, a annoncé une responsable à l’Agence nationale des déchets (AND).

Interrogée par l’APS, la responsable du département des déchets ménagers à l’AND, Akila Boudraa a précisé que le secteur de la valorisation des déchets ménagers et assimilés a enregistré une avancée significative depuis 2022, puisque la valeur marchande est passée de 151 milliards de DA au deuxième semestre de 2021 à 243 milliards de DA au premier semestre de 2022 (dernier chiffre disponible).

Selon la même responsable, « ce bond qualitatif » a été réalisé grâce à la hausse des revenus de la filière de recyclage des produits plastiques. Elle a rappelé les mesures incitatives et avantages offerts par l’AND aux opérateurs dans le domaine de la valorisation des déchets notamment via sa banque d’informations qui facilite la coordination entre eux et l’accès aux indicateurs du marché pour exécuter leurs projets avec la possibilité d’obtenir les prix des déchets sur le marché.

Evoquant la bourse des déchets, la responsable a précisé que c’est une plateforme numérique permettant aux opérateurs et aux intervenants dans le domaine de la valorisation de publier leurs annonces relatives à la vente des déchets recyclés et la possibilité de bénéficier de l’accompagnement technique de l’AND pour obtenir des solutions aux problèmes qu’ils rencontrent sur le terrain.

Le nombre des opérateurs inscrits au niveau du Centre national du registre de commerce (CNRC) activant dans le domaine de la gestion et de la valorisation des déchets ménagers, s’élève à 32.000 entreprises durant l’année 2022.

Le CNRC, a précisé Mme Boudra, compte actuellement 18 codes d’activité liés à la valorisation et au recyclage de tous types de déchets, affirmant qu’un nouveau code sera mis en place prochainement en coordination avec le ministère de l’Environnement et des Energies renouvelables et le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations.

L’Algérie entend valoriser 30 % des déchets ménagers et assimilés d’ici 2035, ce qui engendrera 18.000 postes d’emploi directs.

APS